Législatives : 80 milliards d’euros en moins… pourquoi Jean-Luc Mélenchon redoute-t-il une “cure d’austérité – LaDepeche.fr
À l’issue du premier tour des élections législatives ce dimanche, Jean-Luc Mélenchon a affirmé qu’Emmanuel Macron préparait une “cure d’austérité” inédite pour la France. Passe d’arme entre le leader de La France Insoumise et la majorité présidentielle.
Il est à peu près 20h30 ce dimanche 12 juin. Les premiers résultats du premier tour des élections législatives 2022 tombent : la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale (Nupes) est au coude-à-coude avec la majorité présidentielle Ensemble !. Jean-Luc Mélenchon, chef de file de l’union de la gauche prend la parole : “Pour la première fois de la Ve République, un président réélu ne parvient pas à réunir une majorité au premier tour des élections législatives, a énoncé le leader de La France Insoumise. Il y a deux visions économiques qui s’opposent. Ils ont décidé de retirer 80 millions d’euros du budget de l’État. L’équivalent du budget du ministère de l’Intérieur et de l’Éducation nationale réunis ! Où vont-ils trouver ces 80 milliards ? Ils vont augmenter la TVA, ils vont refaire ce qu’a fait Monsieur Sarkozy !”
Jean-Luc Mélenchon évoque là des propos qu’il avait déjà tenus à Caen (Calvados) le 8 juin dernier.
Macron s’est engagé à ramener le déficit de l’État à 3% en 2027. Il doit trouver 80 milliards d’euros. C’est l’équivalent du budget actuel du ministère de l’Intérieur et du ministère de la Santé. Il prépare la pire cure d’austérité que l’on n’ait jamais connue.#MelenchonCaen pic.twitter.com/bg3ei5Gr9k
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) June 8, 2022
Mais quelle est donc cette “partie cachée” à laquelle fait référence Jean-Luc Mélenchon ? Selon le leader de La France Insoumise, après de mois de “quoi qu’il en coûte”, Emmanuel Macron serait en train de préparer une sorte de “cure d’austérité”, affirmant que le chef de l’État se serait engagé à repasser sous la barre des 3% de déficit par rapport au PIB d’ici 2027. Selon le chef de file de la Nupes, cela conduirait à une réduction progressive des moyens alloués aux services publics et à une augmentation de la TVA.
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Jean-Luc Mélenchon cite en exemple les fermetures de nombreux services d’urgence en France : “C’est la saignée la plus importante qu’on ait jamais vue, s’insurge l’ancien candidat à l’élection présidentielle. Le reste n’est que mensonge.”
“Premier menteur”
De leur côté, les équipes de campagne d’Emmanuel Macron ont indiqué qu’en ce qui concerne le déficit, les objectifs seraient régulièrement réévalués en fonction du contexte économique, et notamment au regard de ce qu’il se passe en Ukraine.
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L’actuelle Première ministre, Élisabeth Borne, est en tout cas montée au créneau pour pointer du doigt les propos du leader insoumis : “Jean-Luc Mélenchon prétend vouloir être Premier ministre, il est surtout premier menteur. Il ment sur notre programme, en prétendant que nous voudrions augmenter la TVA. C’est faux, nous ne mettrons pas un impôt de plus en place”, a insisté ce lundi 13 juin la cheffe du gouvernement, en conférence vidéo avec les candidats de la majorité présidentielle.
