Le train des primeurs Perpignan-Rungis a fait son retour – Le HuffPost

Twitter Jean Castex
Le “train des primeurs” a fait son retour à Rungis samedi 23 octobre après son départ la veille de la gare de Perpignan.

TRANSPORTS – Il est parti vendredi peu après 16 heures depuis la gare de Perpignan sous les yeux de Jean Castex. Après 11 heures sur les rails à près de 140km/h (ce qui en fait le train de fret le plus rapide d’Europe), le désormais célèbre “train des primeurs” a fait son retour au marché de Rungis ce samedi 23 octobre aux alentours de 3h du matin. De quoi permettre aux fruits et légumes d’être achetés dans la matinée sur les marchés de Paris et ses environs.

Cela faisait deux ans que la liaison était suspendue en raison d’un manque de clients. La vétusté du matériel avait alors été largement pointée du doigt. Ce n’est pour autant pas dans des wagons réfrigérés neufs que des tomates du Maroc, des citrons d’Italie et d’Espagne ou des poivrons d’Espagne ont pu prendre le train.

Programmés cinq fois par semaine pendant la saison des primeurs (de novembre à juillet), les trains du nouveau Perpignan-Rungis ont tous été loués par le chargeur Primever. Ils seront deux fois moins longs que leurs prédécesseurs, car une bonne moitié des wagons n’ont pas pu être sauvés. Mais ils apporteront tout de même 10% de la consommation du marché de Rungis et éviteront surtout que 18 camions ne fassent la route vers la capitale; ils continueront cependant à faire le trajet retour à vide.

“Il y a une distorsion entre le rail et la route. Il est justifié, puisque tel est notre choix politique, que de l’argent public vienne la rétablir”, a salué le Premier ministre Jean Castex sur le quai de la gare de Perpignan. A quelques minutes du départ, le régional de l’étape (la commune de Prades dont il était le maire est situé à quelques kilomètres) a ainsi justifié les 14 millions d’euros mis sur la table par l’Etat pour assurer un avenir à la ligne.

Un avenir à court terme cependant puisque la fin du train des primeurs est prévue pour 2024. Les wagons réfrigéfés arriveront en effet à bout de course. La suite, c’est théoriquement une autoroute ferroviaire qui ira de Barcelone à Anvers en passant par Perpignan et Rungis.

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