Le tarif réglementé du gaz bondira de 12,6 % au 1er octobre – Le Monde

Les tarifs réglementés du gaz appliqués par Engie vont une nouvelle fois fortement augmenter, en moyenne de 12,6 % toutes taxes comprises, au 1er octobre, dans le sillage de la hausse des cours sur le marché, a annoncé lundi 27 septembre la Commission de régulation de l’énergie (CRE).

« Cette évolution résulte de la hausse, historique, des prix du gaz sur le marché mondial qui se répercute sur les coûts d’approvisionnement du fournisseur de gaz Engie », explique le régulateur.

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Cette augmentation intervient dans un contexte déjà tendu concernant le pouvoir d’achat des Français. Depuis le 1er août 2020, les évolutions mensuelles des tarifs réglementés se sont toutes traduites par des hausses, à une exception près, le 1er avril 2021 (– 4,1 %). Selon les dernières données de la CRE, datant de juin, environ 3,1 millions de foyers français bénéficiaient encore de contrats rattachés à ces tarifs réglementés du gaz, qui doivent disparaître le 1er juillet 2023.

Chèque énergie

En outre, les prix de l’électricité sont en train de flamber sur le marché de gros, tirés par les prix du gaz et quotas d’émission de CO2. Cela risque de se traduire par une forte hausse pour le consommateur au début de l’année 2022, lorsque la CRE devra proposer une nouvelle évolution des tarifs réglementés, s’inquiétent les associations de défense des consommateurs CLCV et UFC-Que choisir. Cette dernière a présenté une étude le 20 septembre anticipant un bond de « près de 10 % » pour le tarif réglementé de vente de l’électricité – toutes taxes comprises. Ce qui reviendrait à une augmentation moyenne de 150 euros pour les ménages utilisant aussi l’électricité comme moyen de chauffage.

Un surplus qui dépasserait, à lui seul, le « chèque énergie » de 100 euros annoncé par le gouvernement mi-septembre. Ce chèque est un dispositif déjà mis en place par le passé, destiné à couvrir une partie des factures d’électricité, de gaz ou de fioul ou encore des travaux de rénovation énergétique. Il bénéficie à certains ménages en fonction de leurs revenus fiscaux. Les derniers chiffres faisaient ainsi état de 5,8 millions de foyers en précarité énergétique.

A sept mois de l’élection présidentielle, la hausse des prix de l’énergie représente un sujet sensible pour l’exécutif. Il s’agit de l’une des principales dépenses contraintes des ménages, en particulier les plus modestes, et elle avait été le déclencheur du mouvement des « gilets jaunes » à la fin de 2018.

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Le Monde avec AFP

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