Le réseau hydraulique israélien de nouveau la cible de cyberattaques

Le réseau hydraulique israélien de nouveau la cible de cyberattaques

Un mois après avoir été frappé par une première campagne de cyberattaques, le réseau d’eau israélien fait de nouveau l’objet d’une campagne malveillante. Deux autres cyberattaques viennent en effet de frapper les installations de gestion de l’eau en Israël, ont déclaré la semaine dernière les autorités israéliennes. L’administration israélienne a précisé que les attaques ont eu lieu au mois de juin dernier et n’ont pas causé de dommages.

La première attaque a touché des pompes à eau agricoles en Haute-Galilée, tandis que la seconde a touché des pompes à eau dans la province centrale de Mateh Yehuda, rapportaient les médias locaux la semaine dernière. « Il s’agissait de petites installations de drainage spécifiques dans le secteur agricole qui ont été immédiatement et indépendamment réparées par les locaux, ne causant aucun dommage et n’ayant aucune conséquence dans le monde réel », détaillent les autorités israéliennes dans un communiqué.

Ces deux attaques surviennent après qu’Israël a subi une première campagne de cyberattaque sur son système d’approvisionnement en eau en avril. Les rapports initiaux ont minimisé l’attaque d’avril, mais un rapport du Financial Times de juin, citant des sources de renseignement occidentales, affirme que des pirates informatiques ont eu accès à certains des systèmes de traitement de l’eau d’Israël et ont essayé de modifier les niveaux de chlore de l’eau, avant d’être détectés et arrêtés.

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Escalade de la tension

Si l’attaque avait réussi et que les niveaux de chlore de l’eau avaient été ajustés, les attaquants auraient pu provoquer un léger empoisonnement de la population locale desservie par l’installation de traitement affectée. Suite à l’intrusion, la Cyberdirection nationale israélienne (INCD) et l’Autorité de l’eau de l’Etat hébreu ont envoyé une alerte exhortant les installations de traitement de l’eau à changer les mots de passe de leurs équipements connectés à internet « en mettant l’accent sur les systèmes opérationnels et les dispositifs de contrôle du chlore en particulier ».

Les responsables israéliens n’ont attribué l’attaque d’avril à personne, mais le Washington Post, citant des responsables des services de renseignement étrangers, estime que l’intrusion est liée à l’Iran. Deux semaines plus tard, à la mi-mai, une cyberattaque a paralysé le port de Shahid Rajaei dans la ville iranienne de Bandar Abbas. Cette attaque a été attribuée à Israël et pourrait constituer une riposte de la part des services secrets israéliens, comme le faisait récemment savoir le Washington Post, citant des sources des renseignement américains.

Alors que l’eau est désormais devenue un enjeu stratégique dans les relations entre Etats du Moyen-Orient, cette attaque iranienne constitue un tournant dans la relation entre l’Etat hébreu et le régime iranien, marquant le coup d’envoi d’une série d’accidents et d’explosions mystérieux détectés dans les infrastructures critiques de l’Iran, comme des usines pétrochimiques, des centres d’enrichissement du combustible nucléaire ou encore des centrales électriques ou des ports.

Source : ZDNet.com

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