Le réchauffement climatique sera (beaucoup) plus fort que prévu – Le Parisien

Il va faire encore plus chaud qu’on le craignait. De nouveaux modèles climatiques prévoient que la hausse de la température sur Terre liée au réchauffement climatique pourrait finalement atteindre jusqu’à 7°C à la fin du siècle.

Sans forcément atteindre de tels niveaux, quels que soient les efforts entrepris, la hausse des températures sera plus importante que prévue jusqu’alors.

2°C de plus que prévu dans le pire scénario. Les scientifiques français ont produit deux modèles climatiques différents, ensuite soumis à plusieurs scénarios socio-économiques. «Dans le pire des scénarios considérés, la hausse de température moyenne globale atteint 6,5°C à 7°C en 2100», expliquent-ils. Ce scénario repose sur une croissance économique rapide alimentée par des énergies fossiles.

Deux modèles météorologiques s’accordent sur l’intensité du réchauffement malgré des différences entre les zones de la planète. La hausse des températures s’annonce plus prononcée dans l’hémisphère nord.

Cette animation permet de visualiser l’évolution de la hausse des températures entre 1850 et 2100.

Dans le dernier rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) de 2014, le pire scénario prévoyait +4,8°C par rapport à la période pré-industrielle.

Une centaine de chercheurs et d’ingénieurs, notamment du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) et de Météo-France, ont participé à ces travaux. Ils alimenteront le sixième rapport d’évaluation du groupe des experts de l’ONU sur le climat, prévu pour 2021-2022.

Un scénario optimiste mal engagé. Le scénario le plus optimiste, «marqué par une forte coopération internationale et donnant priorité au développement durable», permet de rester sous l’objectif des 2°C de réchauffement. Mais ce cap est «tout juste» atteint, avec «un effort d’atténuation (…) important» et «au prix d’un dépassement temporaire de l’objectif de 2°C au cours du siècle». L’Accord de Paris sur le climat de 2015 prévoit de limiter le réchauffement de la planète bien en-dessous de 2°C, voire 1,5°C. Les engagements jusqu’à présent pris par les Etats conduiraient à +3°C.

Le scénario le plus optimiste «implique une diminution immédiate des émissions de CO2 jusqu’à atteindre la neutralité carbone à l’échelle de la planète vers 2060, ainsi qu’une captation de CO2 atmosphérique de l’ordre de 10 à 15 milliards de tonnes par an en 2100», ce que la technologie ne permet pas de faire actuellement. «La température moyenne de la planète à la fin du siècle dépend donc fortement des politiques climatiques qui seront mises en oeuvre dès maintenant et tout au long du XXIe siècle», insistent le CNRS, Météo-France et le CEA.

Des canicules plus fréquentes. Les scientifiques mettent aussi en garde contre la fréquence des canicules. En se fondant sur l’année 2003, qui fait référence en terme de canicule (15 000 personnes sont mortes en France), le pourcentage de risque que les années à venir soient pires ne va cesser d’augmenter. Dès le milieu du siècle, il est 40% plus probable que le nombre de jours de canicule et leur durée soit plus important qu’en 2003. Le pourcentage passe à 70% à la fin des années 2050 pour passer à 90% et plus à partir des années 2070.

L’Arctique perd sa banquise. L’Arctique pourrait perdre sa banquise pendant l’été à cause du réchauffement. Le phénomène se produirait à la fin du XXIe siècle à partir des années 2080.

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