Le procureur général de l’État de New York ouvre une enquête sur WeWork

Le procureur général de l'État de New York ouvre une enquête sur WeWork

Le procureur général de l’État de New York (NYAG) enquête sur WeWork, après une première entrée en bourse échouée et une campagne de restructuration massive de l’entreprise.

Mardi, Reuters a annoncé que le procureur examinait de nombreuses questions, notamment si le fondateur et ancien PDG de WeWork, Adam Neumann, s’enrichissait grâce à des “transactions internes”.

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Un porte-parole de WeWork a déclaré : “Nous avons reçu une demande du bureau du procureur général de l’État de New York et coopérons dans ce dossier”.

Grâce à l’investissement de SoftBank, WeWork avait été evalué à 47 milliards de dollars. La société était considérée comme une startup prometteuse potentiellement capable de révolutionner le travail de bureau et la location. Cependant, en quelques semaines, la société a perdu le contrôle non seulement aux yeux des investisseurs, mais aussi en termes d’évaluation, et est maintenant évaluée à environ 12 milliards de dollars.

La société lancée en 2010 par Neumann, est au centre des débats. Des rapports ont affirmé que l’ancien directeur général avait emprunté sur ses propres actions dans WeWork et entendait également facturer près de 6 millions de dollars pour utiliser le mot “We” à la suite d’une refonte de l’image de marque de The We Company (We Co).

Neumann aurait également acheté des propriétés, uniquement pour les louer à la société.

WeWork n’a pas encore réalisé de bénéfice, enregistrant une perte d’exploitation de 1,37 milliard de dollars au premier semestre de 2019.

Une expansion difficile à gérer, des luttes internes et un modèle économique favorisant les prix bas font partie des facteurs ayant compliqué les choses pour WeWork. Alors que les pertes continuent d’augmenter, le New York Times signale qu’au moins 4 000 employés vont être licenciés, potentiellement dès cette semaine.

Les membres du personnel les plus durement touchés devraient provenir du service de sous-traitance et des zones telles que la gestion des écoles : des unités commerciales non essentielles sont vendues ou fermées.

La prime de sortie de Neumann vaudrait environ 1 milliard de dollars. Dans un courriel adressé aux employés lundi, le président exécutif de WeWork, Marcelo Claure, aurait déclaré: “Certaines suppressions de postes sont nécessaires”

WeWork a annulé son entrée en bourse en octobre, invoquant la nécessité d’une réorientation stratégique pour “se focaliser sur l’amélioration de son cœur de métier”.

L’investisseur japonais SoftBank a récemment offert à WeWork une bouée de sauvetage, en apportant 1,5 milliard de dollars et en acceptant d’acheter jusqu’à 3 milliards de dollars d’actions aux investisseurs actuels, y compris la participation de l’ancien PDG. SoftBank permettra également à WeWork d’emprunter jusqu’à 5 milliards de dollars supplémentaires.

Selon les termes de l’accord, l’investisseur finira par contrôler jusqu’à 80% des actions de WeWork mais n’aura pas de droit de vote majoritaire. La société se cherche egalement un nouveau dirigeant : le président-directeur général de T-Mobile, John Legere, pourrait être envisagé pour ce rôle.

La décision de soutenir WeWork a conduit SoftBank à enregistrer un mauvais trimestre. Les ventes nettes sont restées stables au premier semestre de 2019, mais en raison des coûts associés au SoftBank Vision Fund et au Delta Fund, SoftBank a enregistré une perte de 15,6 milliards de yens.

Source: ZDNet.com

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