Le président ukrainien demande une mission d’observation à la frontière biélorusse – RFI

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Les bombardements russes en Ukraine étaient au menu des discussions du G7, réuni en urgence en visioconférence ce mardi 11 octobre. Volodymyr Zelensky s’est joint à la conversation, au début de la réunion, en tant qu’invité. L’occasion pour le président ukrainien d’avancer ses vues.

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Volodymyr Zelensky appelle les membres du G7 à aider à créer un « bouclier aérien » au-dessus de son pays pour le protéger des frappes russes.

Le président ukrainien en est persuadé : Vladimir Poutine, « en fin de règne », a encore « les moyens d’une escalade ». C’est ce qu’il explique dans son message vidéo adressé aux participants du G7 et diffusé sur le site de la présidence ukrainienne.

Je vous demande de renforcer l’effort général pour aider financièrement à la création d’un bouclier aérien pour l’Ukraine (…) des millions de personnes seront reconnaissantes au G7 pour une telle assistance.

Joe Biden, qui s’est entretenu avec son homologue ukrainien lundi soir, a déjà promis que les États-Unis fourniraient à l’Ukraine des systèmes avancés de défense aérienne, selon un communiqué de la Maison Blanche. L’Allemagne doit aussi livrer en urgence un premier système de défense antiaérienne promis de longue date. Le Canada doit envoyer 40 soldats du génie supplémentaires pour soutenir la Pologne dans son programme de formation des forces ukrainiennes.

Le président français Emmanuel Macron participant à la réunion en visioconférence des dirigeants du G7 sur la situation en Ukraine, depuis l'hôtel Marigny, à Paris, ce mardi 11 octobre 2022.
Le président français Emmanuel Macron participant à la réunion en visioconférence des dirigeants du G7 sur la situation en Ukraine, depuis l’hôtel Marigny, à Paris, ce mardi 11 octobre 2022. AFP – CHRISTOPHE ARCHAMBAULT

 

Un œil sur Minsk

Kiev s’inquiète également des événements qui se déroulent de l’autre côté de sa frontière septentrionale, en Biélorussie, après l’annonce, lundi, de la création d’une force militaire commune avec la Russie.

Volodymyr Zelensky accuse Moscou de vouloir « entraîner la Biélorussie dans la guerre ». Il réclame la mise en place d’une mission d’observation internationale à la frontière entre l’Ukraine et la Biélorussie, « pour y surveiller la situation sécuritaire ».

« L’Ukraine n’a pas prévu et ne prévoit pas d’actions militaires contre la Biélorussie », réassure le chef de l’État ukrainien, alors que Minsk a formellement accusé Kiev de fomenter une attaque, laissant craindre son intervention biélorusse directe dans le conflit en Ukraine.

« La création annoncée d’une force militaire commune entre Moscou et Minsk constitue l’exemple le plus récent de la complicité », ont réagi les pays du G7 dans un communiqué, réitérant leur appel aux autorités de Minsk « à arrêter de permettre aux forces armées russes » d’utiliser leur territoire pour soutenir l’effort de guerre de Moscou.

►Lire aussi : Armement : cliente de la Russie, l’Inde pâtit du conflit en Ukraine

« Crime de guerre »

Toujours devant le G7, le numéro un ukrainien a de nouveau appelé ses alliés occidentaux à renforcer les sanctions contre Moscou et l’aide militaire à son pays, après deux journées de bombardements.

Volodymyr Zelensky a dénombré « plus d’une centaine de tirs de missiles en moins de deux jours contre des civils et des infrastructures civiles ».

La Russie veut provoquer le chaos en Ukraine et dans l’ensemble du monde démocratique, et utilise donc tout : des frappes de missiles à la saisie d’une centrale nucléaire, des menaces de catastrophe nucléaire, du sabotage contre les infrastructures en Europe à une tentative délibérée de détruire les installations énergétiques ukrainiennes.

Le président ukrainien a enfin répété qu’il ne souhaitait pas négocier avec Vladimir Poutine : « Il ne peut y avoir de dialogue avec ce dirigeant russe qui n’a pas d’avenir », estime M. Zelensky.

En réponse, les dirigeants du G7 ont promis « de demander des comptes » à M. Poutine, après les frappes russes intensives.

« Nous condamnons ces attaques de la façon la plus véhémente possible et rappelons que les attaques aveugles contre des populations civiles innocentes constituent un crime de guerre », affirment-ils dans leur communiqué, diffusé après cette réunion en ligne avec Volodymyr Zelensky.

Avec agences

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