« Le port de masque doit être adapté au visage », rappelle Jérôme Salomon – Ouest-France

Le professeur Jérôme Salomon, le directeur général de la Santé, était auditionné par les députés de la mission d’information sur le coronavirus, jeudi. Il est notamment revenu sur le port du masque, dont l’Académie de médecine recommande désormais la généralisation dans l’espace public. Et a rappelé qu’il faut respecter plusieurs règles, pour enfiler, porter ou enlever un tel équipement.

Le professeur Jérôme Salomon, le 21 avril.
Le professeur Jérôme Salomon, le 21 avril. | THOMAS COEX / AFP

  • Le professeur Jérôme Salomon, le 21 avril.
    Le professeur Jérôme Salomon, le 21 avril. | THOMAS COEX / AFP
Ce n’est pas si simple que ça de savoir quand porter le masque, comment le porter, quand l’enlever, comment le manipuler sans se contaminer. Ces éléments, le professeur Jérôme Salomon, le directeur général de la Santé, les a rappelés ce jeudi. Il était alors auditionné par les députés de la mission d’information sur l’épidémie de coronavirus.

Jérôme Salomon s’est notamment exprimé sur le sujet des masques, alors que l’Académie de médecine recommande désormais aux Français de sortir de chez eux avec de tels équipements sur le visage.

Le port de masque doit être adapté au visage, les personnes doivent porter le masque sur le nez et la bouche, rappelle encore Jérôme Salomon. On voit que ce n’est pas forcément encore bien connu, il y a des indications du port du masque.

Un exemple : Je suis assez frappé par le nombre de personnes qui conduisent, au volant, seuls dans leur voiture avec un masque, ce qui n’a, là, pas d’indication, et qui inversement enlèvent leur masque quand on leur pose des questions.

Il met également en garde sur un sentiment de fausse sécurité, qui peut apparaître avec le port du masque. Un raisonnement qui conduirait à se dire : J’ai le masque donc je ne me lave plus les mains, je me rapproche, je touche des personnes. Et Jérôme Salomon insiste : un masque, c’est une barrière physique complémentaire aux gestes barrière.

« Débats scientifiques sur le port du masque en population générale »

Il y a depuis très longtemps en France une recommandation partagée par tous les professionnels qui est le port recommandé du masque anti projections pour toutes les personnes malades, dit Jérôme Salomon. En revanche, il n’y a pas d’expérience de port du masque grand public en France dans le passé, de la grippe espagnole de 1918 pour les alertes plus récentes comme le H1N1.

Autrement dit, il y a une différence importante entre les pays Occidentaux et les pays asiatiques et nous n’avons pas aujourd’hui de connaissance objective sur le port du masque en population française, sa tolérance, ses indications.

Il rappelle encore l’existence de débats scientifiques sur le port du masque en population générale et notamment pour le quotidien.

Reste qu’une nouvelle catégorie de masques a été créée, le masque grand public, en tissu et lavable, qui peut avoir son intérêt dans des situations inévitables de promiscuité.

Un masque, c’est plus une protection pour les autres qu’une protection pour soi, c’est aussi quelque chose qu’il faut partager, ajoute-t-il.

Pas d’immunité collective

Jérôme Salomon est également revenu sur l’immunité collective. Nous en sommes très loin et l’objectif de la France n’est pas d’atteindre une immunité collective, poursuit-il.

L’objectif, c’est plutôt d’éviter que le virus circule, qu’il y ait le minimum de pression sur le système hospitalier et médical, et que nous ayons finalement des conditions favorables qui font qu’on ait la circulation virale la plus faible et qu’on puisse attendre, gagner du temps, par rapport à l’arrivée de médicaments efficaces ou de vaccins.

Le Covid-19 « continuera à circuler »

Jérôme Salomon a aussi évoqué le futur de l’épidémie. Le risque de reprise épidémique existe, il faut nous y préparer, ajoute-t-il. […] Nous avons donc à nous préparer à un risque de reprise épidémique, c’est pourquoi j’insiste à chaque fois sur le fait que le confinement doit être réussi

Avec le confinement, on a réduit de 83 % l’impact de cette première vague. Et nous devons poursuivre ce confinement pour arriver au plus faible niveau de circulation du virus le 11 mai, date annoncée pour la levée des mesures de confinement.

Les mesures barrière, que l’on a appris à connaître, et les mesures de distanciation physique et sociale, seront toujours d’actualité au mois de mai et sans doute au mois de juin, cet été et peut-être pour longtemps. Le Covid-19 continuera à circuler, de façon épisodique, de façon épidémique, de façon sporadique, personne ne le sait.

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