Le parquet de Paris ouvre une enquête après la vidéo du youtubeur Papacito ciblant La France insoumise – 20 Minutes

La vidéo du youtubeur d’extrême droite mettait en scène l’exécution d’un militant de Jean-Luc Mélenchon. — H.Sergent/20Minutes

Deux jours après le retrait, par la plateforme, de la vidéo du youtubeur d’extrême droite Papacito, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire, a appris ce mercredi 20 Minutes. Mis en ligne dimanche 6 juin, son tutoriel d’une vingtaine de minutes intitulé « Le gauchisme est-il pare-balles ? », a été retiré de la plateforme moins de 24 heures après. Ce simulacre d’exécution d’un « électeur de Jean-Luc Mélenchon », réalisé en collaboration avec Code Reinho, autre figure de l’extrême droite en ligne, a enfreint les règles d’utilisation du site en matière d’incitation à la haine.

L’enquête préliminaire a été ouverte pour « provocation publique non suivie d’effet à la commission d’atteintes à la vie ou à l’intégrité des personnes » et confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), a précisé le parquet de Paris. Signalée à YouTube et à la plateforme Pharos, chargée des contenus illicites sur Internet, la vidéo a toutefois été vue par plus de 110.000 internautes et republiée depuis par d’autres comptes plus confidentiels.

Un signalement au procureur

L’ouverture de cette enquête intervient après un signalement déposé mardi 8 juin par l’avocat de Jean-Luc Mélenchon, au titre de l’article 40 du code de procédure pénale. Dans une allocution aux accents solennels, diffusée lundi 7 juin sur sa chaîne YouTube, Jean-Luc Mélenchon avait dénoncé « des images choquantes » et pointé le « terrorisme intellectuel qui précède toujours le terrorisme physique ». Malgré la suppression de la vidéo sur la chaîne officielle de Papacito, le chef de file des insoumis avait annoncé son intention de saisir la justice.

Fabien Roussel (PCF), candidat déclaré à l’élection présidentielle, avait également annoncé « saisir le procureur » parce que les communistes y étaient aussi désignés comme cibles. Seul membre du gouvernement à avoir réagi, le Premier ministre Jean Castex a déclaré mardi devant les députés à l’Assemblée nationale : « Le gouvernement de la République condamne sans réserve et de la manière la plus ferme » cette vidéo.

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