Le nouveau gouvernement de Jean Castex sera dévoilé lundi, avec une vingtaine de ministres – Le Monde
Le nouveau premier ministre, Jean Castex, qui a assuré dans un entretien au Journal du dimanche mettre « les bouchées doubles » avec Emmanuel Macron pour annoncer au plus vite le nouveau gouvernement, devrait préciser la composition de son équipe lundi 6 juillet.
Le président de la République et son premier ministre poursuivaient dimanche leurs consultations avec « l’objectif de former un nouveau gouvernement pour lundi dans la journée », a annoncé l’Elysée. La composition du gouvernement devrait comprendre « une vingtaine de ministres et de ministres délégués », a précisé la présidence. Le gouvernement actuel compte seize ministres et trois ministres délégués, avec dix-sept secrétaires d’Etat.
« On ne peut pas perdre du temps »
Selon un proche du chef de l’Etat, l’annonce devrait se faire « en deux temps », d’abord les ministres, puis les secrétaires d’Etat. Jean Castex doit, en outre, recevoir, lundi soir, députés et sénateurs de la majorité, a fait savoir une source parlementaire, confirmant une information de Franceinfo.
Après avoir annoncé sa déclaration de politique générale pour le milieu de semaine prochaine, le premier ministre a tweeté, dimanche matin, qu’elle interviendrait « avant la mi-juillet ». « On ne peut pas perdre du temps à choisir des personnes. Et je ne tarderai pas non plus à clarifier mes intentions en prononçant mon discours de politique générale avant la mi-juillet », a ainsi écrit le chef du gouvernement.
On ne peut pas perdre du temps à choisir des personnes, et je ne tarderai pas non plus à clarifier mes intentions,… https://t.co/z1nxj6bMID
— JeanCASTEX (@Jean CASTEX)
Dans Le JDD, Jean Castex a donné le ton en prévenant qu’il ne croyait pas « au consensus mou ». Le premier ministre a notamment affirmé qu’il souhaitait conclure le Ségur de la Santé « la semaine prochaine » et régler « à court terme » le dossier des retraites.
« A minima, nous devrons nous fixer un nouvel agenda social », a-t-il dit, affirmant espérer un « compromis, qui n’est pas une compromission » pour sauver les régimes de protection sociale. Il a défini sa méthode comme « un mélange de volontarisme et d’expérience, avec le souci de rassembler ». « Le temps est à l’action », a-t-il averti.
Après la forte percée verte aux municipales, il a répété que l’écologie n’était « pas une option ». « C’est une obligation », a-t-il ajouté. Il entend « accélérer » les décisions en listant « avec les acteurs locaux tout ce que l’on peut faire immédiatement » comme la lutte contre les fuites dans les réseaux d’eau, contre l’artificialisation des terres, pour l’isolement thermique, les toitures photovoltaïques ou le bien-être animal.
Jean Castex, qui vient de rendre sa carte chez Les Républicains, s’est dit « peu attaché aux affaires des partis » mais a estimé « naturel » de s’inscrire « sans ambiguïté » dans la majorité présidentielle. « Celui qui accepte de devenir premier ministre est, par vocation, le chef de la majorité : c’est son devoir de l’animer et de l’associer. »
Face à ses détracteurs, qui le voient comme un simple exécutant de la volonté du président, il a souligné qu’il n’entrait « pas dans les intentions du chef de l’Etat de faire de (lui) un subordonné voué aux tâches secondaires ». « Quand vous aurez appris à me connaître, vous verrez que ma personnalité n’est pas soluble dans le terme de “collaborateur”. »
En arrivant, l’ex-secrétaire général adjoint de l’Elysée sous Nicolas Sarkozy, qui était jusqu’ici inconnu du grand public, s’est présenté comme « un gaulliste social » et « un homme des territoires ». Invité du journal de 20 heures de TF1 vendredi, il a assuré qu’il n’était « pas là pour chercher la lumière » mais « des résultats ».
Son programme pour les mois à venir sera de « faire face à la crise économique », conséquence de l’épidémie de Covid-19, et de « tirer les conséquences de cette crise avec toutes les faiblesses structurelles qu’elle a pointées ».