Le navire de recherche gazière turc a quitté les eaux contestées en Méditerranée orientale – Le Monde

Le navire « Oruç-Reis » à Istanbul, le 23 août 2019.

Après plus d’un mois de recherches en Méditerranée orientale et de multiples tensions internationales, l’Oruç-Reis a regagné la côte turque. Le navire de recherche gazière, déployé par Ankara dans une zone disputée avec la Grèce et considérée comme riche en gaz naturel, est rentré dans le port turc d’Antalya, ont confirmé dimanche 13 septembre les autorités turques.

Ankara a toutefois souligné que cela ne signifie pas qu’elle renonce à ses droits dans cette zone. « Il y aura des allers-retours », a déclaré le ministre de la défense turc, Hulusi Akar, à l’agence de presse d’Etat Anatolie.

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La Turquie avait déployé le 10 août l’Oruç-Reis, escorté par des navires de guerre turcs, dans des eaux proches d’une île grecque et a prolongé la mission à trois reprises malgré les appels répétés de l’Union européenne (UE) et de la Grèce à y mettre fin.

« Un premier pas positif », selon Athènes

La découverte d’importants gisements gaziers ces dernières années en Méditerranée orientale a ravivé des disputes anciennes entre la Grèce et la Turquie à propos de leurs frontières maritimes. La Grèce a obtenu le soutien de l’UE et en particulier de la France, qui a effectué avec les forces navales grecques des manœuvres militaires communes près de cette zone disputée.

« Il s’agit d’un premier pas positif (…). J’espère qu’il y en aura d’autres », a réagi le premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis. Athènes « est toujours prête à commencer des contacts exploratoires avec la Turquie », a-t-il ajouté. « Ce pas de la part de la Turquie va dans la bonne direction », vers « la désescalade de la situation » et pourrait contribuer à la reprise « du dialogue » entre les deux pays, a encore dit le premier ministre grec.

Jeudi, sept dirigeants de pays du sud de l’UE ont agité la menace de sanctions européennes contre la Turquie si elle ne mettait pas un terme à ses « activités unilatérales » en Méditerranée orientale.

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Le Monde avec AFP

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