
Le grand retour du nucléaire : désaveu des écolos et faillite du rêve vert européen

Pendant que l’Europe basculait dans le dogme des énergies renouvelables, sacrifiant son autonomie énergétique sur l’autel du tout-éolien et du gaz importé, une réalité froide est revenue frapper aux portes : le nucléaire est de retour. Et ce retour, plus qu’un choix pragmatique, sonne comme un désaveu cinglant des partis écologistes et des politiques européennes de ces vingt dernières années.
Le nucléaire, ce mal aimé qui ne voulait pas mourir
Ils l’avaient annoncé moribond, dangereux, dépassé. Le nucléaire devait être rayé de la carte énergétique de l’Europe. En Allemagne, la fermeture des dernières centrales s’est faite dans un climat d’autosatisfaction idéologique, à peine troublé par la hausse fulgurante des prix de l’électricité. En France, sous la pression des Verts et d’une gauche idéologiquement soumise, François Hollande annonçait en 2012 une réduction drastique de la part du nucléaire à 50 %. Pendant ce temps, Bruxelles conditionnait ses financements verts à une exclusion quasi systématique de l’atome.
Mais l’atome, lui, ne s’est jamais excusé d’exister. Et surtout, il n’a jamais cessé d’être fiable. Alors que les énergies dites renouvelables peinent à produire en continu et exigent des moyens de stockage hors de portée, le nucléaire reste — pour reprendre les mots d’un ministre suédois — « la seule source décarbonée pilotable à l’échelle industrielle ».
L’échec du rêve vert
Le revirement actuel n’est pas une décision idéologique. Il est le produit d’un échec.
Échec du tout-renouvelable, que les écologistes ont vendu comme un remède miracle : propre, bon marché, infini. Mais en réalité, le mix 100 % éolien-solaire s’est heurté à des limites physiques, économiques et sociales :
L’intermittence : pas de soleil la nuit, pas de vent par calme plat. Résultat : des réseaux instables, voire des blackouts en série (notamment en Espagne fin 2024). Le stockage : les batteries à grande échelle restent trop coûteuses, trop peu durables. Le foncier : les champs d’éoliennes détruisent les paysages, déclenchent des révoltes locales. La dépendance au gaz : pour combler l’intermittence, les centrales à gaz, notamment russe, ont pris le relais. Ironique paradoxe pour des politiques prétendument décarbonées.
L’Union européenne, sous la pression allemande et de ses alliés verts, a donc construit un modèle où l’on ferme le nucléaire, tout en important du gaz russe pour faire tourner les turbines. Résultat : hausse des prix, précarité énergétique, fragilité géopolitique. Et une immense hypocrisie climatique.
Le retour de l’atome : les pays changent de cap
Le tournant est brutal. En 2025, une dizaine de pays européens ont annoncé relancer ou renforcer leur programme nucléaire.
La Belgique, qui avait voté la sortie du nucléaire en 2003, vient d’abroger cette loi pour relancer son parc. La Suède prévoit dix nouveaux réacteurs d’ici 2045, pour alimenter ses industries vertes. La Pologne construit sa première centrale avec Westinghouse. Le Danemark, historiquement antinucléaire, remet en cause son interdiction vieille de 40 ans. La Suisse propose de lever son moratoire. Même l’Allemagne, symbole du dogme vert, voit ses industriels réclamer une réouverture du débat.
Et ce n’est pas seulement en Europe. Le Japon relance son programme, la Corée du Sud aussi. L’Inde et la Chine accélèrent. Partout, la même équation se répète : pas de souveraineté énergétique sans base nucléaire solide.
L’Union européenne obligée de suivre
À Bruxelles, la gêne est palpable. La Commission, longtemps hostile à l’atome, a dû plier. Sous pression française, le nucléaire a été partiellement intégré à la « taxonomie verte », à condition de critères kafkaïens. Mais la réalité dépasse le discours : 32 pays ont signé en mars 2024 une déclaration commune pour « exploiter pleinement le potentiel de l’énergie nucléaire ».
L’Europe ne le dit pas à haute voix, mais elle le montre par ses actes : le nucléaire est redevenu un pilier de la stratégie climatique.
Un désaveu clair des partis écologistes
Ce changement de paradigme est un camouflet cinglant pour les partis écologistes. Depuis 30 ans, ils ont fait du rejet du nucléaire un marqueur identitaire. Plus qu’une question énergétique, c’était pour eux une ligne morale. Toute personne défendant l’atome était accusée de compromission, de technocratisme, voire de cynisme.
Or, voici que les faits leur donnent tort.
Leur vision — 100 % renouvelable, 0 % nucléaire — s’avère non seulement irréaliste, mais socialement injuste : elle provoque des hausses de tarifs, des coupures, et une dépendance à des énergies fossiles importées.
Les écologistes se retrouvent donc pris à leur propre piège. Ils ont voulu imposer une utopie énergétique, mais cette utopie s’est brisée sur le réel. Pire : ce sont désormais les ingénieurs, les industriels, les stratèges de l’énergie qui reprennent la main — et les Verts apparaissent comme des dogmatiques hors-sol.
L’opinion publique bascule
Autre signal : les citoyens européens, eux aussi, changent d’avis. Une étude menée dans six pays de l’UE montre une progression nette du soutien au nucléaire depuis 2022. Ce soutien est particulièrement fort chez les jeunes, qui le perçoivent non plus comme une menace, mais comme un outil pour préserver le climat et l’indépendance énergétique.
Ce basculement sociétal est profond : le nucléaire n’est plus diabolisé. Il est revalorisé.
Vers une écologie de rupture ?
Ce retour du nucléaire pourrait annoncer l’émergence d’une nouvelle écologie, débarrassée des dogmes d’antan. Une écologie pragmatique, scientifique, souveraine — qui accepte que le monde réel impose des contraintes, et que certaines solutions technologiques sont nécessaires.
Car il ne s’agit pas de nier les enjeux climatiques. Il s’agit de les affronter sérieusement, sans sacrifier la stabilité des réseaux, le pouvoir d’achat des citoyens, ou l’autonomie stratégique des nations.
Conclusion : la revanche de la raison
Ce qui se joue en 2025, c’est la revanche du réel sur l’idéologie. Le retour du nucléaire n’est pas un caprice, ni un simple réajustement. C’est le symptôme d’une prise de conscience politique et technique : on ne peut pas mener une transition énergétique solide sur des illusions, des slogans ou des injonctions morales.
Il fallait que l’Europe passe par la crise pour s’en rendre compte. Aujourd’hui, elle revient à la raison — et l’atome, longtemps honni, redevient le socle d’une énergie stable, propre et indépendante
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