Le gouvernement américain veut toujours interdire WeChat sur le territoire

Début août, l’administration Trump s’est attaquée plus sévèrement à TikTok et WeChat, deux applications chinoises qui soulèvent plusieurs questions du côté du gouvernement. Le Président a signé un décret indiquant qu’elles représentaient un véritable risque pour la sécurité nationale. De son côté, TikTok est en train de se faire racheter par une entreprise américaine —Oracle, une solution qui a permis d’éviter le bannissement de l’app sur le territoire.

On rappelle que l’application compte plus de 19 millions d’utilisateurs aux États-Unis, ce qui représente une belle part du marché pour la plateforme chinoise. WeChat aurait dû être banni du territoire il y a maintenant deux semaines, mais une juge californienne a choisi de s’opposer à cette décision du gouvernement. Le premier amendement de la Constitution des États-Unis a été évoqué, la juge Laurel Beeler ayant ajouté que les USA n’avaient jamais fermé une plateforme de communication sur le territoire —même en temps de guerre.

WeChat toujours sur le fil

Suite à cela, l’administration Trump a demandé à ce que la suspension de l’injonction préliminaire prononcée par la juge Laurel Beeler soit annulée et que l’injonction au bannissement de WeChat puisse entrer en vigueur.

Pour le ministère de la Justice, la juge américaine n’aurait pas dû se prononcer contre le bannissement, car elle « permet l’utilisation continue et sans entrave de WeChat, une application mobile dont le pouvoir exécutif a déterminé qu’elle constitue une menace pour la sécurité nationale et la politique étrangère des États-Unis ».

L’avocat représentant les utilisateurs américains de WeChat, Clay Zhu tente de faire pencher la balance du côté de la juge californienne : « Le gouvernement tente de demander une suspension d’urgence de l’injonction préliminaire. Mais il a attendu douze jours pour faire appel. Si WeChat représente vraiment une menace imminente pour la sécurité nationale comme le gouvernement le prétend, il aurait dû déposer un appel le même jour ou le jour suivant de l’ordonnance d’interdiction préliminaire. La réalité est qu’il n’y a pas d’urgence ».

On le rappelle, le gouvernement américain n’a jamais dévoilé de preuves potentielles attestant du fait que WeChat et TikTok étaient des menaces pour la sécurité nationale. Il en est de même pour Huawei, même si l’administration a indiqué il y a moins d’un an qu’elle détenait des éléments confirmant que l’entreprise chinoise était coupable d’espionnage le territoire.

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