Le fondeur TSMC met les bouchées doubles pour combattre la pénurie de puces
Le premier fabricant mondial de semi-conducteurs Taiwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC) redouble d’efforts pour combattre la pénurie qui sévit actuellement sur les marchés mondiaux de l’électronique grand public ou de l’automobile. La firme taïwanaise a indiqué ce jeudi que son offre d’unités de microcontrôle – un composant de puce de base pour le secteur de l’automobile – a augmenté de 30 % au cours des six derniers mois.
Au cours de la présentation des résultats du deuxième trimestre de la société, le PDG du fondeur CC Wei a indiqué que la production d’unités de microcontrôleurs devrait être près de 60 % supérieure aux niveaux de 2020, et 30 % supérieure aux niveaux pré-pandémie de 2018. « En prenant de telles mesures, nous nous attendons à ce que la pénurie soit considérablement réduite pour les clients de TSMC à partir de ce trimestre », a assuré ce dernier devant un parterre d’investisseurs.
Alors que la pénurie a des conséquences de plus en plus visibles sur les chaînes d’approvisionnement mondiales, TSMC avait indiqué il y a deux mois de cela vouloir investir pas moins de 100 milliards de dollars sur trois ans, pour augmenter ses capacités de production. Cette augmentation des capacités du premier fabricant mondial de semi-conducteurs est une bonne nouvelle pour les constructeurs automobiles, qui pâtissent très fortement de la conjoncture.
TSMC voit la vie en rose
A titre d’exemple, Ford s’attend ainsi à perdre jusqu’à la moitié de sa production prévue au deuxième trimestre de 2021, tandis que General Motors affirme que les pertes causées par le manque de semi-conducteurs pourraient coûter jusqu’à 2 milliards de dollars de bénéfices. A contrario, tous les feux sont au vert pour TSMC, qui a réalisé au deuxième trimestre de son exercice actuel un bénéfice net de l’ordre de 4 milliards d’euros, un chiffre en hausse de 11 % sur un an.
Selon le vice-président et directeur financier de TSMC, Wendell Huang, les revenus réalisés au cours du trimestre sont principalement dus à la demande continue de puces pour les smartphones et le calcul haute performance (HPC), qui ont représenté respectivement 42 % et 39 % des revenus. Dans le même temps, la société a vu la demande de technologies pour les plateformes liées à l’automobile augmenter de 12 % au cours du trimestre.
Les puces gravées en 5 nm ont représenté 18 % du chiffre d’affaires total de TSMC au deuxième trimestre de l’exercice 2021, tandis que les puces 7 nm pèsent pour 31 % des revenus du fondeur. Les technologies avancées, comme les technologies de gravure en 7 nm et plus, ont représenté 49 % du revenu total. « Nous nous attendons maintenant à ce que notre activité soit soutenue par une forte demande pour nos technologies 5 nm et 7 nm, tirée par nos quatre plateformes de croissance, que sont les smartphones, le calcul intensif, l’internet des objets et les applications liées à l’automobile », fait savoir la direction du fondeur.