Le e-commerce progresse quatre fois plus vite que les magasins physiques depuis le confinement

Le e-commerce progresse quatre fois plus vite que les magasins physiques depuis le confinement

Depuis l’annonce des mesures de confinement, les acteurs du e-commerce n’ont pas chômé. Selon l’institut Nielsen, bon nombre de consommateurs ont passé commande en ligne depuis le début du mois pour stocker des produits alimentaires et d’hygiène. Le secteur du e-commerce a progressé 4 fois plus vite que les magasins physiques.

Pour Anne Haine, directrice générale de Nielsen France, « le e-commerce bénéficie d’un contexte des plus favorables qui, après les gilets jaunes et les grèves de fin 2019, accélère l’adoption de ces circuits alternatifs sur l’alimentaire. Un phénomène que l’on constate dans de nombreux pays ».

Encore davantage que la semaine précédente, le drive a vu sa progression largement accélérer (+ 29 % de ventes en plus que l’an passé), battant ses records de chiffre d’affaires sur une semaine. Avec 164 millions d’euros réalisés, le drive dépasse même les 7 % de part de marché hebdomadaire pour la première fois, indique le rapport. Les Franciliens ont particulièrement accentué leur recours au drive, avec une hausse de + 45 % sur la semaine, note Nielsen.

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Une opportunité pour les acteurs du e-commerce

De façon générale, la livraison à domicile a progressé de 72,2 % la semaine dernière (par rapport à 2019). Pami les produits recherchés, Nielsen relève les produits d’hygiène (gants de ménage, savons, etc.) et l’alimentaire non périssable (pâtes, conserves). « Ce n’est pas le cas sur les autres catégories a priori, en dehors de la bureautique », indique la Fevad à ZDNet, précisant que les données sur l’audience des sites n’est pas encore disponible.

Nielsen anticipe un accroissement du recours au e-commerce (dont le drive) après la sortie de l’épisode Covid-19. « Il s’agirait d’un changement significatif dans les comportements d’achat : séduits par les achats online pour éviter les contacts humains en magasin, une nouvelle clientèle pourrait être convaincue à l’usage par les autres avantages du e-commerce (praticité, gain de temps). »

Pour les enseignes de e-commerce, l’enjeu est de taille. L’afflux des commandes risquerait en effet « de saturer les sites de e-commerce et compliquer les délais de livraison ou de mise à disposition dans les drive », analyse l’institut.

Amazon recrute à tour de bras

Pour assurer la qualité de ses services et répondre aux demandes qui se pressent, Amazon a annoncé en début de semaine l’ouverture de 100 000 nouveaux postes à temps plein et à temps partiel à travers les Etats-Unis. « Nous constatons une augmentation significative de la demande, ce qui signifie que nos besoins en main-d’œuvre sont sans précédent pour cette période de l’année », a déclaré le groupe.

La société va également investir plus de 350 millions de dollars dans le monde entier pour augmenter les salaires à l’international. Une augmentation d’environ 2 euros par heure sera notamment appliquée dans de nombreux pays de l’UE pour les employés et les partenaires qui travaillent dans les centres de traitement des commandes, les opérations de transport, les magasins ou ceux qui effectuent des livraisons.

« A court terme, nous donnons donc temporairement la priorité aux produits ménagers de base, aux fournitures médicales et autres produits importants qui arrivent dans les centres d’approvisionnement d’Amazon, afin de pouvoir recevoir, réapprovisionner et expédier plus rapidement ces produits aux clients », a précisé la firme.

Des consignes de sécurité amplifiées

En France, si la vente en ligne reste autorisée pendant le confinement, le gouvernement entend « mettre en place des consignes de sécurité similaires à celles édictées pour la livraison des repas », a déclaré lundi soir Cédric O, secrétaire d’Etat chargé au numérique, sur Twitter, après l’allocution du Président Emmanuel Macron.

Le gouvernement avait en effet précisé ce dimanche dans un communiqué que la livraison de repas à domicile reste autorisée pourvu qu’elle se fasse sans contact.

Les règles suivantes doivent être respectées :

  • Une zone de récupération des repas doit être aménagée par le restaurant, distincte de la cuisine, afin d’assurer la récupération du repas sans contact entre la ou les personnes chargées de la préparation du repas et la personne chargée de la livraison.
  • Le livreur dépose son sac ouvert et le personnel du restaurant place le repas directement dans le sac.
  • Lors de la livraison du repas, le livreur prévient le client de son arrivée.
  • Le livreur part immédiatement ou s’écarte d’une distance de minimum 2 mètres de la porte, avant ouverture de la porte par le client.

Pour les plateformes de mise en relation, « les gestes barrières doivent être rappelés expressément aux restaurateurs, aux livreurs et aux clients : se laver très régulièrement les mains, tousser ou éternuer dans son coude ou dans un mouchoir, utiliser un mouchoir à usage unique et le jeter, saluer sans se serrer la main et sans embrassade ».

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