
Le drone sous-marin autonome Hydrus, les yeux et les oreilles des océanographes

Image : Advanced Navigation
La société australienne Advanced Navigation, spécialisée dans le matériel de navigation basé sur l’IA, a mis au point un drone sous-marin entièrement autonome conçu pour aider les chercheurs et les scientifiques à surmonter les obstacles auxquels ils sont généralement confrontés lorsqu’ils recueillent des images et des données sous-marines.
Le drone, baptisé Hydrus, est un système prêt à l’emploi doté d’un système de navigation par sonar alimenté par l’IA, qui lui permet, lorsqu’il est sous l’eau, de contourner les obstacles, tels que la vie marine. Le drone de six kilogrammes est également équipé d’une caméra 4K qui est intégrée au moteur d’IA pour analyser la qualité de l’image et ajuster l’éclairage en conséquence.
Parmi les autres spécifications, il est capable de fonctionner jusqu’à quatre heures sous l’eau avec sa batterie lithium-ion, d’enregistrer du son et dispose de 256 Go de stockage interne.
Dix ans de R&D
Selon Advanced Navigation, Hydrus peut également se déplacer jusqu’à 3 000 mètres de profondeur (les futures versions devraient aller plus loin), combattre des courants pouvant atteindre six nœuds et a été conçu sur une plateforme ouverte afin que les utilisateurs puissent charger leurs propres logiciels et entraîner le système d’intelligence artificielle à reconnaître des espèces marines spécifiques.
Xavier Orr, cofondateur et PDG d’Advanced Navigation, explique que le développement d’Hydrus a nécessité dix ans de travail. « L’océan est un environnement extrêmement difficile, la pression y est jusqu’à 300 fois supérieure à celle que nous avons à la surface de la terre. Il n’y a pas d’internet, de Wi-Fi ou de GPS car les ondes radio ne fonctionnent pas sous l’eau, et il y a très peu de lumière au-delà de 20-30 mètres, donc le seul moyen de communiquer est le son », a-t-il déclaré lors du lancement.
« La capture de données sous-marines est donc très coûteuse, peu fiable et nécessite de grands navires dotés d’équipements sur mesure et d’équipages expérimentés » a-t-il ajouté.
Surveiller les infrastructures et les barrières de corail
Pour Xavier Orr, la santé de l’océant est « critique ». Aussi, « la première étape pour réparer les choses est de collecter des données afin que nous puissions les comprendre, donc Hydrus est une nouvelle approche pour restaurer les océans » dit-il.
En partenariat avec le centre de recherche marine de l’océan Indien de l’université d’Australie-Occidentale, Advanced Navigation a utilisé Hydrus pour aider à la cartographie du récif de Ningaloo. Outre la surveillance du récif corallien, Xavier Orr a déclaré que le drone peut également être utilisé pour inspecter les infrastructures sous-marines, telles que les éoliennes, les pieds de pont et les amarrages.
Bien que la principale fonction d’Hydrus soit la collecte de données, Xavier Orr a également fait remarquer qu’il peut être utilisé par des utilisateurs récréatifs, car il ne nécessite aucune formation ou licence pour l’utiliser. En outre, il a ajouté que la société a déjà reçu des marques d’intérêt de la part de cinéastes.
Source : ZDNet.com