Le débrief présidentiel : Macron creuse l’écart sur Le Pen, Marion Maréchal s’implique dans Reconquête – Le Journal du dimanche

J-5 avant le second tour de l’élection présidentielle

Le fait du jour : Macron creuse l’écart sur Le Pen, son camp appelle à la prudence

Les faits. À cinq jours du dénouement de l’élection présidentielle, et à la veille du débat crucial de l’entre-deux-tours, Emmanuel Macron accentue son avance dans les sondages sur Marine Le Pen
. Le président sortant est crédité ce mardi soir de 55,5 % des intentions de vote, selon notre moyenne établie à partir des cinq dernières enquêtes. La tendance est nette puisque le chef de l’Etat a gagné deux points de plus au cours du week-end pascal. Pour autant, la majorité multiplie les appels à la prudence. « Rien ne me paraît joué car beaucoup d’inconnues pèsent sur le scrutin, à commencer par l’abstention », avertit notamment l’ex-Premier ministre Edouard Philippe dans Le Figaro
.

Pourquoi c’est important. Avec un tel écart, Emmanuel Macron s’est éloigné de la marge d’erreur qui le sépare de Marine Le Pen. Mais le camp du Président ne veut surtout pas donner le moindre signe de relâchement, dans la dernière ligne droite finale. D’abord parce que le débat peut toujours changer la donne dans l’esprit des Français. Ensuite et surtout parce qu’il faut garder mobiliser les électeurs qui s’apprêtent à voter pour le chef de l’Etat, en particulier ceux qui le font sans enthousiasme pour barrer la route à Marine Le Pen. D’où les avertissements sur le fait que rien n’est encore joué tant que les bureaux de vote n’ont pas ouvert, comme l’a résumé lui-même Emmanuel Macron lundi soir sur France 5 : « Repensez à ce que les citoyens britanniques disaient quelques heures avant le Brexit ou aux États-Unis avant que le vote Trump n’arrive : je ne vais pas y aller, à quoi ça sert ? Je peux vous dire que le lendemain ils ont regretté. »

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La clarification

Interrogé sur France Inter pour savoir s’il resterait Premier ministre jusqu’aux législatives de juin, Jean Castex a répondu mardi que « tout dépend du sort des urnes dimanche », mais qu’il est « de ceux qui pensent qu’une impulsion nouvelle après la réélection du président doit être trouvée ». « Après cette réélection, dans les jours qui suivent, comme le veut la tradition, je présenterai ma démission et celle du gouvernement au président de la République », a-t-il indiqué.

Le plateau

Le soutien 

Claude Chirac, fille de l’ancien président Jacques Chirac, et son époux Frédéric Salat-Baroux, ex-secrétaire général de l’Élysée, ont appelé mardi à ce que « pas une voix ne manque à Emmanuel Macron » face à Marine Le Pen au second tour de la présidentielle. « Comme l’a dit Jacques Chirac durant toute sa vie, l’heure est au combat contre l’extrémisme », soulignent-ils dans une déclaration à l’AFP. La famille Chirac ne donne pas pour autant quitus au président-candidat. Dans une allusion à la proposition de rassemblement d’Emmanuel Macron, elle estime notamment que « la réponse ne saurait être dans la constitution d’un vaste ensemble unique de gouvernement, avec pour seule alternative une extrême droite et une extrême gauche idéologiquement reconstruites”. Et de poursuivre : « La droite a été battue mais n’est pas morte. »

La phrase

Jean-Michel Macron, le père du chef de l’Etat, a accordé une interview au groupe de presse Ebra
 pour le défendre à cinq jours du second tour de l’élection présidentielle. « J’ai beaucoup d’admiration pour la façon dont il dirige l’État actuellement. Je trouve qu’il faut avoir beaucoup de courage et que les Français sont très ingrats mais ce n’est pas nouveau. J’approuve 90% de ce qu’il fait. On n’est jamais d’accord à 100%. Je ne suis pas un adepte d’une secte », a-t-il notamment confié depuis sa maison d’Amiens. Selon son père, la dernière fois qu’Emmanuel Macron est venu dans la maison où il a grandi, c’était le 21 novembre 2019, « à l’occasion de l’inauguration de la nouvelle faculté des sciences d’Amiens ». Interrogé sur ses relations avec Brigitte Macron, Jean-Michel Macron a déclaré avoir « de bonnes relations, même si je ne déjeune pas tous les jours avec elle ».

La nomination 

Marion Maréchal l’a annoncé sur Twitter : elle devient vice-présidente exécutive de Reconquête !, le mouvement d’Éric Zemmour. « J’ai décidé d’adhérer et de m’y impliquer pleinement », explique-t-elle. Un titre qu’elle partage avec l’eurodéputé Nicolas Bay, le député Guillaume Peltier et Stanislas Rigault, le président de Génération Z. Dans un communiqué, le parti dit « avoir vocation à rassembler les patriotes, les conservateurs, les républicains et les indépendants dès les prochaines élections législatives » de juin. 

Le courrier (la suite)

Le NPA, représenté à l’élection présidentielle par Philippe Poutou, a répondu favorablement à la proposition de La France insoumise concernant d’éventuelles candidatures communes à gauche aux élections législatives. « Nous répondons favorablement à votre demande de rencontre pour discuter », écrit le parti dans un communiqué. Ce dernier fixe néanmoins deux conditions : que la campagne se situe « dans une démarche de résistance à l’extrême droite et aux politiques antisociales et de proposition d’une politique en rupture avec la gestion loyale du capitalisme ». Aussi, le NPA souhaite que la campagne soit menée « en toute indépendance par rapport aux organisations de la gauche sociale-libérale, en particulier le Parti socialiste ». Cela tombe à pic puisque dans le JDD dimanche LFI a déjà fermé la porte à un accord aux législatives avec… le PS.

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