Le Conseil d’Etat confirme l’interdiction du port du burkini dans les piscines municipales de Grenoble – Le Monde

Le conseil municipal de Grenoble avait adopté, le 16 mai 2022, une modification du règlement intérieur des piscines autorisant le port du burkini.

Le port du burkini reste interdit dans les piscines municipales de Grenoble. Le juge des référés du Conseil d’Etat, saisi par la mairie de Grenoble, a confirmé, mardi 21 juin, la suspension, décidée par le tribunal administratif, de la disposition votée par la mairie de Grenoble.

Dans son ordonnance, le Conseil d’Etat estime que, « contrairement à l’objectif affiché par la ville de Grenoble, l’adaptation du règlement intérieur de ses piscines municipales ne visait qu’à autoriser le port du burkini, afin de satisfaire une revendication de nature religieuse et, pour ce faire, dérogeait, pour une catégorie d’usagers, à la règle commune, édictée pour des raisons d’hygiène et de sécurité, de port de tenues de bain près du corps ».

« Le nouveau règlement intérieur des piscines municipales de Grenoble affecte le respect par les autres usagers de règles de droit commun trop différentes, et donc le bon fonctionnement du service public, et porte atteinte à l’égalité de traitement des usagers, de sorte que la neutralité du service public est compromise », ajoute-t-il.

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Darmanin dénonce le « communautarisme » d’Eric Piolle

Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, s’est félicité de cette décision sur Twitter, jugeant que le « communautarisme d’Eric Piolle » avait été « définitivement sanctionné par le Conseil d’Etat » dans « une victoire pour la loi séparatisme, pour la laïcité et au-delà, pour toute la République ».

La municipalité avait adopté, le 16 mai, une modification du règlement intérieur des piscines, qui permettait le port du burkini. Très polémique, la décision avait été adoptée avec une très courte majorité. Mais le 25 mai, la décision avait été suspendue par le tribunal administratif de Grenoble, saisi par la préfecture de l’Isère.

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Le Monde

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