Le congé paternité allongé à 25 jours à partir de ce jeudi – Le Figaro

À compter de ce 1er juillet, les jeunes papas sont par ailleurs obligés de poser au minimum sept jours au moment de la naissance.

Bonne nouvelle pour les jeunes papas ! Le congé paternité passe de 11 jours consécutifs à 25 jours fractionnables et devient en partie obligatoire. Le décret relatif à l’allongement et à l’obligation de prise d’une partie du congé de paternité et d’accueil de l’enfant paru début mai entre en vigueur ce jeudi. Qui est concerné par cet allongement et quelles en sont les modalités ?

«14 jours, c’est trop court pour avoir le temps de nouer ce lien d’attachement et pour, du coup, favoriser le meilleur bien-être et le meilleur développement possible pour les enfants» pointait en septembre 2020 Emmanuel Macron qui avait fait de la réforme du congé paternité une promesse de campagne. Depuis 2002, le congé accordé aux pères d’un nouvel enfant était en effet composé des trois jours du congé de naissance et de seulement 11 jours de congé de paternité. Pour les pères d’enfants nés après le 1er juillet ou dont la naissance était prévue après cette date, le congé paternité sera désormais allongé de 14 jours supplémentaires.

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Possibilité de fractionner

Ce nouveau congé, en plus d’être allongé, se veut plus souple. Les jeunes papas ont la possibilité de fractionner leurs 25 jours – ou 28 jours pour les naissances multiples – en «deux périodes d’une durée minimale de cinq jours chacune». Il faut toutefois que ces jours de congé soient posés dans les six premiers mois qui suivent la naissance et que le salarié prévienne son employeur un mois avant la date prévue pour la naissance, pour que ce dernier puisse s’organiser. Dans le cas d’une naissance prématurée, le père de l’enfant doit avertir son employeur «sans délai» pour prendre le congé de manière anticipée. La première période de 4 jours consécutifs adossés aux trois jours du congé de naissance est également rendue obligatoire. Si l’employeur s’y oppose, il s’expose à une amende de 1500 euros (3000 euros en cas de récidive).

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Indemnisation

Pour bénéficier de ce congé – sur ce point rien ne change – il faut être salarié. «Si la mère de l’enfant vit en couple avec une autre personne salariée qui n’est pas le père de l’enfant, cette personne peut également bénéficier du congé paternité et d’accueil» détaille le site service-public.fr. C’est l’employeur qui prend en charge les 3 premiers jours suivant la naissance. Tout comme le congé maternité, le reste du congé paternité est ensuite indemnisé par la sécurité sociale : des indemnités journalières sont versées à condition que le salarié cesse toute activité professionnelle durant la durée du congé. Le montant de ces indemnités varie en fonction du salaire du père : de 9,66 euros au plafond fixé par la sécurité sociale à 89,03 euros par jour.

Ces indemnités plafonnées pourraient expliquer le succès modéré qu’a connu le congé paternité jusqu’à présent, du moins chez les cadres supérieurs, réticents à voir leur rémunération diminuer durant cette période. Mais pour l’instant, l’augmentation de ce plafond n’est pas encore évoquée. En effet, cette réforme représente déjà un coût non négligeable pour les finances de l’État : «200 millions d’euros en 2021 et 400 millions d’euros à compter de 2022», apprend-on dans le texte de loi de financement de la sécurité sociale pour 2021.

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