Le clan Escobar lance son smartphone pliable et menace Apple de procès

Le clan Escobar lance son smartphone pliable et menace Apple de procès

Après s’être lancé, avec le succès que l’on sait, dans le secteur des produits stupéfiants, le clan Escobar se penche désormais sur un autre marché porteur : celui des smartphones. Le frère du célèbre narcotrafiquant colombien Pablo Escobar, Robert Escobar, a ainsi lancé son premier smartphone pliable : l’Escobar Fold 1.

Accusé de reposer sur les mêmes spécifications que le Flexpai de Royole, présenté lors du CES 2019, l’appareil d’Escobar Inc. est basé sur l’OS Android 9.0. Il dispose d’un processeur Qualcomm Snapdragon 8 Octa-Core 2.8Ghz, d’une double caméra de 16 et 20 mégapixels et d’un écran AMOLED FHD+ 7.8 pouces une fois replié et dispose de deux espaces de SIM. Ce smartphone pliable, dont l’une des caractéristiques sera son prix modique – il est disponible sur le site officiel du fabricant à 349 dollars -, a pour ambition de se faire une place sur le segment disputé des appareils pliables. Mais pas que.

“J’ai dit à beaucoup de gens que je battrais Apple et je le ferai”, a ainsi expliqué le frère du narcotrafiquant dans les colonnes du tabloïd anglais le “Telegraph”. Pour cela, l’entrepreneur a opté pour un marketing “agressif” – pour ne pas dire franchement misogyne – dans le but de doper les ventes de son appareil produit à Hong-Kong et conçu aux Etats-Unis.

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“J’ai fabriqué l’un des premiers smartphones pliables au monde”

“J’ai fabriqué l’un des premiers smartphones pliables au monde. Grâce à une production efficace et à l’absence d’accords spéciaux avec les détaillants, nous avons pu maintenir les coûts à un bas niveau par rapport aux autres fabricants. L’Escobar Fold 1 est le meilleur smartphone du monde en ce moment”, vante l’entrepreneur.

A grand renfort d’une armée de mannequins dénudées, Robert Escobar a également opté pour un design aussi tape à l’oeil que ses campagnes de publicité en dotant son appareil d’un habillage doré qui saura – espérons-le pour lui – séduire son public

Plata o plomo

Mais si l’Escobar Fold 1 a pour ambition de marcher sur les plates-bandes de Samsung, son créateur revendique pour sa part le statut de concurrent direct d’Apple. Une position loin d’être sans arrière-pensées pour l’entrepreneur, qui accuse le géant américain d'”escroquerie”.

Interrogé par le site Digital Trends, Robert Escobar s’est épanché sur la firme californienne. Sans faire dans la dentelle. “Ce sont des escrocs, et maintenant nous préparons le recours collectif”, explique ce dernier. “Ils trompent les gens et vendent des téléphones sans valeur aux consommateurs, trop chers”.

Des récriminations qui devraient bel et bien déboucher sur un véritable procès. “Mes avocats sont prêts depuis longtemps, mais avant de les poursuivre en justice et de redonner de l’argent aux gens qu’ils méritent, je voulais leur montrer que mon produit est bien meilleur. Le 6 janvier de l’année prochaine, en 2020, le recours collectif de 30 milliards de dollars sera déposé devant les tribunaux de la Californie d’Amérique. Nous voulons qu’Apple redistribue une partie de ses profits illégaux à la population. Je vais m’en assurer. J’ai dépensé près d’un million de dollars rien qu’en avocats pour intenter ce procès”, précise ainsi un Robert Escobar pour le moins revanchard, mais qui n’en est pas son coup d’essai dans sa croisade contre les géants du numérique.

Celui-ci a ainsi déclaré au “Telegraph” qu’il compte poursuivre la compagnie d’Elon Musk The Boring Company pour vol de propriété intellectuelle. L’entrepreneur accuse le fondateur de SpaceX et de Tesla d’avoir volé l’une de ses idées pour la conception d’un lance-flamme et lui réclame la bagatelle de 100 millions de dollars.

A noter que Robert Escobar ne s’est pas arrêté là. Il a également poursuivi Netflix pour la diffusion d'”images non autorisées” dans la production de la série à succès Narcos, qui met en scène le destin de son frère Pablo. Alors qu’il réclamait pas moins d’un milliard de dollars à la plateforme de streaming vidéo par abonnement, l’affaire aurait fini par être réglée à l’amiable pour un montant non communiqué, selon le directeur général d’Escobar Inc. Une entreprise dont on devrait certainement encore entendre parler – pour le meilleur ou pour le pire – au cours des prochaines années.

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