Le candidat des Républicains à la présidentielle sera choisi lors d’un vote des adhérents en congrès – Le Monde

Eric Ciotti, Christian Jacob et Damien Abad lors de la réunion de rentrée des parlementaires du parti Les Républicains (LR) à Nîmes, le 9 septembre 2021.

Les adhérents des Républicains (LR) ont tranché la question de la meilleure façon de désigner leur représentant à l’élection présidentielle. Samedi 25 septembre, le président du principal parti de droite, Christian Jacob, a annoncé qu’une large majorité des militants encartés s’étaient exprimés en faveur de l’option du congrès (58 %), au détriment de la primaire.

Cette option ouvre la porte à une participation de Xavier Bertrand, en tête des sondages sans écraser ses concurrents, et qui serait « prêt à se soumettre » à un congrès même s’il refuse une primaire, selon Christian Jacob. Ce congrès sera mis sur pied sous la houlette d’un comité d’organisation comprenant « un représentant de chacun des candidats ». Pour l’instant sont déclarés Valérie Pécresse (ex-LR) et Michel Barnier, partisans d’une primaire ouverte, ainsi qu’Eric Ciotti et Philippe Juvin. « A eux de formuler » leur demande, a précisé M. Jacob.

Le chef de file des Républicains a cependant exclu que le polémiste d’extrême droite Eric Zemmour, pas encore officiellement candidat, puisse participer à ce congrès. Pendant la semaine, certains de ses partisans avaient émis cette hypothèse. Mais les candidats en lice doivent – outre le fait de recueillir « au moins 250 parrainages d’élus » soutenus par LR – se reconnaître « dans les valeurs de la droite et du centre ». Or le polémiste, adepte de la théorie complotiste du « grand remplacement », selon laquelle la population européenne serait peu à peu remplacée par des populations immigrées, a été définitivement condamné en 2011 pour « provocation à la discrimination raciale ». D’autres affaires analogues sont toujours en cours.

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Une dernière primaire au goût amer

Le choix des adhérents en faveur d’un vote lors d’un congrès réservé aux seuls militants LR « à jour de cotisations quinze jours avant le scrutin », contre celui d’une primaire, ouverte aux adhérents et aux sympathisants non encartés, est le résultat de l’histoire des Républicains.

En 2015, la possibilité d’organiser une primaire avait été ajoutée aux statuts du parti. Mais le premier essai de ce mode de désignation, en 2016, avait laissé un goût amer au sein des Républicains et nourri des tensions. En cause : le maintien contesté du candidat Fillon malgré les accusations d’emplois fictifs dont ses proches ont fait l’objet au cœur de la campagne. Pour éviter que cette situation ne se reproduise, Les Républicains ont d’ores et déjà annoncé qu’ils allaient se doter d’une « procédure d’empêchement » pour pouvoir retirer leur candidat s’il « ne peut, pour quelque raison que ce soit », rester dans la course.

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Le Monde avec AFP

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