Laure de la Raudière arrive à la tête de l’Arcep pour un mandat de “terrain”

Laure de la Raudière arrive à la tête de l'Arcep pour un mandat de

C’est fait. La députée (Agir) d’Eure-et-Loir Laure de la Raudière vient d’être officiellement nommée présidente de l’Arcep suite à l’adoption de sa candidature par l’Assemblée nationale et le Sénat. Une semaine après avoir été auditionnée au Palais Bourbon devant ses – désormais anciens – collègues députés en commission, l’élue a été entendue ce mercredi par les sénateurs. Une audition qui a permis à la successeure de Sébastien Soriano de réitérer les points saillants de la politique qu’elle entend mener à la tête du gendarme des télécoms.

Comme ce fut le cas une semaine auparavant, c’est une candidate parfois émue mais toujours très précise qui s’est présentée devant les sénateurs pour fixer ses trois priorités sur le front des télécoms. Et autant dire que la députée d’Eure-et-Loir, reconnue pour son expertise dans le domaine du numérique, n’a pas manqué son rendez-vous, en étant finalement adoubée à une grande majorité par les sénateurs de la Commission des Affaires Economiques.

publicité

La carte et le territoire

Et de fixer les grands axes de son futur mandat de cinq ans à la tête de l’Arcep. « Les priorités de la régulation doivent poser une attention particulière à maintenir un environnement concurrentiel et innovant, à apporter des solutions pour l’aménagement du territoire adapté à la situation spécifique des zones rurales comme cela a été fait dans le cas du New Deal Mobile et à développer une filière compétitive tout en intégrant la réflexion plus récente sur l’empreinte environnementale du numérique », a-t-elle indiqué.

Sur le mobile, la présidente de l’Arcep entend renforcer la politique de régulation par la donnée enclenchée par son prédécesseur rue Gerty Archimède. « Je souhaite que l’Arcep travaille très précisément sur ses cartes pour avoir une idée précise de ce que sera la couverture mobile du territoire après le New Deal Mobile. C’est extrêmement important afin de savoir si ce changement de paradigme sera suffisant », a-t-elle indiqué.

Saluant la politique menée par Sébastien Soriano sur le sujet, Laure de la Raudière devrait donc encore enrichir les plateformes d’information du gendarme des télécoms au cours des cinq prochaines années. A noter que sa nomination à la tête du gendarme des télécoms a été saluée avec élégance par son prédécesseur – aujourd’hui à la tête de l’IGN – qui s’est dit « ravi de savoir les trois secteurs, essentiels (et si passionnants) des télécoms, postes et distribution de la presse en de bonnes mains ».

Le fixe pour commencer

Reste que le chantier le plus urgent qu’aura à mener l’ancienne députée se portera bel et bien sur l’accompagnement de l’extinction du réseau cuivre. « Les obligations liées au service universel qui s’appuyait sur le réseau cuivre ont vocation à s’arrêter et le cahier des charges du service universel n’a pas encore été adopté par le gouvernement. La situation actuelle est source de grandes tensions, il faut que ce sujet soit à l’ordre du jour des travaux de l’Arcep dès 2021 », avait-elle déjà indiqué lors de son audition à l’Assemblée nationale la semaine dernière.

« La qualité sur le réseau cuivre est très préoccupante. La première fois que j’en ai parlé c’est en 2008 et j’avais déjà le sentiment réel d’une dégradation sur le réseau cuivre mais nous ne disposions pas à l’époque des outils pour pouvoir le constater dans les indicateurs nationaux. Aujourd’hui, c’est un sujet encore plus préoccupant et délicat car le nombre de raccordements sur le réseau cuivre diminue parallèlement à l’augmentation des raccordements fibre, diminuant ainsi les recettes des services opérés sur la boucle locale cuivre », a indiqué l’ancienne élue, saluant au passage la constitution par le gouvernement d’une mission parlementaire sur le sujet la semaine passée.

Mais la nouvelle présidente de l’Arcep n’entend pas délaisser le réseau fibre, qui fait également l’objet de dysfonctionnements, notamment au niveau des raccordements finaux. « C’est un sujet sur lequel je vais me pencher dès le mois de février », a-t-elle indiqué devant les sénateurs. Et d’expliquer quelle recette celle-ci souhaite adopter pour résoudre ce problème de fond. « Il faut être très terrain, savoir ce qui se passe, comment ça se passe et trouver des solutions sur le terrain », résume-t-elle, tout en estimant qu’il « faudra certainement revoir les dispositifs » actuels. Nul doute qu’une illustration de cette nouvelle méthode se présentera dans les prochains jours.

 

 

Leave a Reply

Discover more from Ultimatepocket

Subscribe now to keep reading and get access to the full archive.

Continue reading