L’arrivée du pronom « iel » dans le dictionnaire provoque l’indignation de Jean-Michel Blanquer – Sud Ouest

Le pronom personnel inclusif a fait son arrivée sur le site Internet du Robert, fin octobre. La nouvelle n’a pas manqué de faire réagir, à commencer par Jean-Michel Blanquer

Depuis quelques jours, la définition de « iel » (pouvant s’écrire « iels », « ielle » ou « ielles »), contraction de « il » et de « elle », est consultable sur le site dictionnaire en ligne du Robert. Ce pronom personnel inclusif, largement déjà utilisé au sein de la communauté LGBTQI +, est « employé pour évoquer une personne quel que soit son genre », selon la définition proposée.

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Le choix des lexicographes du Robert d’ajouter ce pronom personnel neutre n’a pas manqué de faire sursauter les politiques, parmi lesquels le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer : « L’écriture inclusive n’est pas l’avenir de la langue française », a-t-il déclaré sur Twitter.

« Alors même que nos élèves sont justement en train de consolider leurs savoirs fondamentaux, ils ne sauraient avoir cela pour référence », considère celui qui a manifesté à plusieurs reprises son hostilité à l’égard de l’écriture inclusive.

Le « wokisme » en question

Le ministre de l’Éducation nationale en a également profité pour relayer un tweet du député François Jolivet, estimant que les auteurs de ces « mots » étaient les « militants d’une cause qui n’a rien de Français : le ‘‘wokisme’’». L’élu marcheur de l’Indre a aussi adressé une lettre à l’Académie française, dans laquelle il se dit « stupéfait par cette initiative […] Ce genre d’initiative aboutit à une langue souillée, qui désunit ses usagers plutôt que de les rassembler ».

À noter que l’Académie française n’a aucun pouvoir décisionnel sur le contenu du Robert.

L’idéologique du « wokisme », qui promet la défense des « opprimés » et des « dominés » (les femmes, les personnes racisées, les homosexuels…), est régulièrement critiquée par certains politiques et dénoncée comme étant anti-républicaine. Le 13 octobre dernier, Jean-Michel Blanquer avait lancé un laboratoire de réflexion dont l’un des principaux combats était de lutter contre « la culture woke ». « La France et sa jeunesse doivent échapper » à cette idéologie, avait-il alors expliqué dans un entretien au « Monde » .

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