L’AP-HP met en place un parc d’impression 3D pour lutter contre le Covid-19

L'AP-HP met en place un parc d'impression 3D pour lutter contre le Covid-19

Visières de protection pour le visage, valves pour respirateur artificiel d’urgence, matériel d’intubation, masques, poignées… L’AP-HP est dorénavant en capacité de fabriquer son propre matériel pour les soignants grâce à l’initiative technologique “3D COVID“, soutenue par l’Université de Paris, via son programme de financement pour la recherche Sauver La Vie, et le Groupe Kering.

Les 60 imprimantes Stratasys, achetées en Allemagne, ont été livrées le 1er avril 2020 et installée avec Bone3D, CADVision et les équipes de l’hôpital Cochin dans la salle capitulaire de l’Abbaye de Port-Royal adossée à l’hôpital dans le XIVème arrondissement de la capitale.

Des groupes d’action concentrés sur les “dispositifs complexes d’importance critique” ont déjà été constitués, précise l’AP-HP dans un communiqué, à savoir les valves, le matériel d’intubation, les respirateurs, les pousse-seringues et les masques, afin de “développer des prototypes en lien avec les grands industriels français et commencer la production le plus rapidement possible”. Les instances règlementaires valident ensuite les dispositifs produits avant de les déployer dans les services hospitaliers concernés.

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Un site web dédié recense les besoins des soignants

Cette initiative technologique est le fruit du travail du Docteur Roman Hossein Khonsari, chirurgien maxillo-facial à l’hôpital Necker- Enfants malades AP-HP. “Notre objectif est de contribuer à ralentir la progression de l’épidémie, aider les patients et améliorer les conditions de sécurité d’exercice des soignants” a-t-il déclaré.

Ce projet est complété par l’ouverture d’un site web 3DCOVID.org destiné aux soignants, qui peuvent formuler une demande spécifique et contacter les groupes de travail. Il recense leurs besoins et leur propose la production de dispositifs à la demande avec un délai de production rapide. Le site appelle aussi les fabricants et ingénieurs à rejoindre le projet.

Les 60 machines Stratasys vont fonctionner 24 heures sur 24 pendant quatre mois, selon des informations du Parisien. Les pièces sur mesure seront imprimées en série à un rythme de 300 par jour à 3 000 par semaine. “Par exemple, pour un dispositif simple comme des supports de lunettes de protection, on peut en produire quelques milliers par jour” précise le médecin au micro de CNews.

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