L’ancien ministre Eric Raoult est mort – Le Monde

Eric Raoult en octobre 2012.

L’ancien ministre Eric Raoult est mort vendredi 16 avril à l’hôpital de Saint-Denis, a annoncé son épouse, Corinne Raoult, à l’Agence France-Presse. Il avait 65 ans.

Ancien maire, sous la bannière de l’Union pour un mouvement populaire (UMP) – parti devenu Les Républicains (LR) –, du Raincy (Seine-Saint-Denis), il a également été député de la Seine-Saint-Denis de 2002 à 2012.

Fidèle de Jacques Chirac, Eric Raoult avait été sous la présidence de ce dernier ministre de la ville et de l’intégration (de 1995 à 1997), un domaine dont il avait fait sa spécialité. Il a effectué toute sa carrière politique dans la Seine-Saint-Denis, dont une bonne partie en tant que maire du Raincy (de 1995 à 2014), commune cossue au cœur d’un département pauvre, où se dérouleront ses funérailles, mercredi prochain.

Des sorties controversées

Electron libre et « grande gueule », Eric Raoult a régulièrement défrayé la chronique politique. En 2004, il avait réclamé le rétablissement de la peine de mort pour les auteurs d’actes terroristes. Lors des émeutes de 2005, il avait été le premier à imposer un couvre-feu aux mineurs de sa commune (pourtant épargnée par les violences), avant même que le gouvernement ne décrète l’état d’urgence. En 2009, il s’était affiché comme partisan du très controversé débat sur l’identité nationale, qu’avait lancé le ministre de l’immigration d’alors, Eric Besson.

Un an plus tard, Eric Raoult avait émis des réserves sur la volonté de Jean-François Copé, alors patron des députés UMP, de punir pénalement le port du voile intégral. Il estimait en effet qu’une telle mesure donnait « l’impression d’une croisade », et avait appelé son collègue à « un peu de tact et de respect ».

En 2013, Eric Raoult avait proposé la candidature de Nicolas Sarkozy au prix Nobel de la paix, afin que soit reconnue « la part essentielle de [son] action internationale durant son quinquennat ». Ancien membre du groupe d’amitié franco-tunisien de l’Assemblée nationale, il avait défendu, en 2011, Ben Ali, le président tunisien déchu, estimant que ce dernier « avait fait du bien à son pays ».

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Le Monde avec AFP

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