Laisser les jeunes se contaminer pour participer à l’immunité collective : “Une très mauvaise idée, irréaliste” – LCI
PISTE – L’immunité collective contre le Covid-19 pourrait-elle être atteinte si on laissait “les jeunes se contaminer entre eux”, comme le propose le professeur Caumes ? Impossible à atteindre dans l’immédiat, car “il faudrait que les deux tiers de la population rencontrent le virus”, explique l’épidémiologiste Catherine Hill.
70% de contamination nécessaire pour l’immunité collective
Comme l’explique plus en détails l’Institut Pasteur sur son site, “l’immunité collective correspond au pourcentage d’une population immunisée/protégée contre une infection à partir duquel un sujet infecté ne va plus transmettre le pathogène car il rencontre trop de sujets protégés. Cette immunité de groupe, ou collective, peut être obtenue par l’infection naturelle ou par la vaccination (s’il existe un vaccin bien entendu)“.
Le pourcentage de sujets immunisés nécessaire pour obtenir l’immunité collective dépend de la maladie. Il est de “70%” pour le Covid-19 (50% pour la grippe et 90 à 95% pour la rougeole), selon l’institut, qui prévient cependant que ce calcul ne vaudra “que si l’infection naturelle protège, ce qui n’est pour l’instant pas démontré“.
En vidéo
“Laisser les jeunes se contaminer entre-eux” : la proposition choc du professeur Caumes
]]>
“L’immunité collective, on y arrivera peut-être dans quelques années”
“Dans le meilleur des cas, on atteint 16% de personnes qui ont des anticorps dans les régions les plus impactées par l’épidémie, et on voit que ces régions – comme le Grand Est, les Hauts-de-France et l’Île-de-France – sont toujours celles dans lesquelles le virus circule intensivement”. L’immunité collective n’est cependant pas totalement impossible à atteindre : “On y arrivera peut-être dans quelques années, peut-être avec l’aide d’un vaccin, mais on en est très loin“, estime-t-il.
Toute l’info sur
Vers un rebond de l’épidémie de coronavirus en France ?
Autre problème soulevé par l’épidémiologiste : il est illusoire de penser que les jeunes “qui ne vivent pas sur une planète isolée cesseront d’interagir avec des personnes plus âgées“, plus à risque d’une forme grave du Covid-19. Sans oublier que certains jeunes, en cas de diabète ou d’obésité notamment, ne sont pas non plus épargnés.