L’académicien Jean-Loup Dabadie est mort à 81 ans – Le Figaro

Nous l’avons appris e par l’académicien Frédéric Vitoux et la triste nouvelle a été confirmée par son agent, Bertrand de Labbey. Jean-Loup Dabadie est mort à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière ce dimanche 24 mai à 13H. Il avait à 81 ans. Les circonstances de sa mort ne sont pas encore connues. Mais il ne serait pas victime du Covid-19.

L’homme de lettres a écrit des nombreux romans, des scénarios, des sketches mais aussi les mots de quelques-uns des plus grands succès de ses cinquante dernières années. Barbara, Julien Clerc, Reggiani, Sardou mais aussi Romy Schneider et Jean Gabin furent parmi ses plus grands interprètes.

«On ira tous au paradis, même moi, qu’on soit béni ou qu’on soit maudit…» C’est à Dabadie que Michel Polnareff doit l’un de ses plus grands succès, en 1972. Les mots de celui qui deviendrait immortel en 2008 méritaient de grand interprètes. Il a ciselé des refrains et des couplets sur mesure pour les acteurs. Romy Schneider et Michel Piccoli, pour Les Choses de la vie, fredonnèrent La chanson d’Hélène. «La vie, elle dansait dans le corps de Romy, elle bougeait dans ses gestes, elle marchait sur ses pas», expliquait l’auteur qui, quatre ans après ce petit chef-d’œuvre, en 1974, prêta sa plume à Jean Gabin.

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Fils de Marcel Dabadie qui fut aussi parolier (de Maurice Chevalier ou de Julien Clerc), Jean-Loup Dabadie est né à Paris en 1938. Après une enfance passée à Grenoble, chez ses grands-parents, il fréquente les lycées Janson-de-Sailly et Louis-le-Grand avant de sa passionner pour l’écriture.

En 1957, à dix-neuf ans, il publie son premier roman, Les Yeux secs, (éd. du Seuil), suivi l’année suivante par Les Dieux du foyer. Pendant ses débuts de romancier, le jeune auteur amorce une carrière de journalisme grâce à Pierre Lazareff. Au cours de cette période, il collabore à la création de la revue Tel quel et écrit des critiques de films et des reportages pour Arts.

Dabadie était un cas à part dans le paysage de la culture française. Il a brillé plus de soixante ans grâce à sa plume où le rire enlaçait la mélancolie. En janvier 2018, notre consoeur Armelle Héliot l’avait rencontré alors qu’il adaptait Quelque part dans cette d’Israel Horrovitz au Théâtre Édouard VII, avec Pierre Arditi et Emmanuelle Devos. Il lui racontait comment depuis toujours les acteurs donnaient du souffle à ce qu’il écrivait.

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