La technologie au service de la coopération entre services de secours et forces de l’ordre

La technologie au service de la coopération entre services de secours et forces de l’ordre

La plupart des grandes villes de France en sont équipées et les populations n’émettent pas de critiques quant à leur présence, bien au contraire. Parallèlement, les forces de l’ordre et service de secours doivent régulièrement composer avec des populations d’une part très bien équipées technologiquement et qui, d’autre part, n’hésitant plus à partager en direct les images filmées sur les réseaux sociaux.

Si ces preuves sous format vidéo sont très utiles pour éviter voire dénoncer de potentiels abus, les forces de l’ordre et les services de secours qui doivent intervenir devraient eux aussi pouvoir disposer de tels équipements, au moins aussi performants. Tour d’horizon des usages qui peuvent en être faits.

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Assurer une meilleure coopération entre les équipes

Grâce à la loi de sécurité globale récemment votée, la diffusion en direct des images et des sons captés par les caméras-piétons des agents est d’ores et déjà possible. De la même façon que les caméras de surveillance fixes sont utiles pour décourager les personnes envisageant de commettre des infractions, les caméras-piétons sont déterminantes dans la désescalade des situations critiques.

Toutefois, les centres de vidéo-surveillance ne réalisent pas forcément le degré de tension qui règne car les caméras fixes ne captent que l’image et pas le son. Pour ce faire, ces centres doivent généralement attendre une communication radio ou constater que la situation n’est plus sous contrôle, ce qui intervient souvent tardivement.

Or, le fait de pouvoir écouter la situation, en plus de la visualiser, apporte la transparence nécessaire à la bonne retranscription et analyse simultanée de la réalité du terrain. C’est l’un des grands avantages de la caméra-piéton, utilisée au cœur de l’action, là où les caméras fixes sont absentes.

Sur le terrain, de plus en plus d’agents de police municipale, de gendarmes, de policiers, d’agents des transports ou de pompiers sont désormais équipés de caméras. Et actuellement, la seule limite à l’utilisation des images des caméras-piétons est le moment à partir duquel il est possible de les exploiter, à savoir : une fois que l’agent livre ses images à la station centrale. Or, les évolutions technologiques permettent désormais la retransmission en direct des images et du son captés par celles-ci.

Dans d’autres pays, cela permet de créer une véritable synergie entre les équipes du centre de vidéosurveillance, les services de secours et les agents des forces de l’ordre sur le terrain. Étant témoins ce que vivent les autres équipes, les différentes parties prenantes peuvent anticiper les besoins de renfort ou guider les agents selon la situation, en partageant des informations immédiatement.

Qu’il s’agisse d’intervenir auprès d’un individu mentalement instable ou d’intervenir sur une infraction en cours (braquage, cambriolage, etc.), la retransmission en direct permet soit de guider l’agent sur le terrain, avec l’aide potentielle de spécialistes tels que des psychologues à distance, ou de déployer d’autres agents aux alentours afin d’anticiper les risques de fuite, voire d’identifier de potentiels complices.

Travailler davantage en confiance

Si, en France, aucun agent des forces de l’ordre n’intervient seul sur le terrain, quel que soit son domaine, la possibilité de partager de l’intérieur le vécu des interventions apporte une sécurité supplémentaire. Les outils tels que les drones et les caméras embarquées sont clés dans la compréhension et l’appréhension d’une scène d’intervention pour gagner en efficacité et susciter de la confiance.

A terme, les équipes de secours ou les équipes médicales pourraient même anticiper l’équipement dont ils ont besoin grâce à la captation visuelle de la situation ou en jaugeant de l’état de santé des personnes qu’ils viennent secourir. En effet, il serait aussi possible pour les pompiers ou ambulanciers d’être guidés sur les soins et protocoles lors du transport du blessé aux urgences.

Le monde dans lequel les professionnels de la sécurité et du secours évoluent se tourne résolument vers le visuel et l’instantané. Les sapeurs-pompiers, par exemple, qui sont de plus en plus la cible d’actes d’incivilités, ont déjà pu constater le pouvoir de dissuasion des caméras-piétons lors de premières expérimentations. On peut imaginer que le partage des images en direct pourrait permettre de visualiser la situation à distance et d’envoyer des renforts en conséquence lorsque cela s’avère nécessaire.

Ce cas de figure pourrait également être envisagé pour les prisons. Aujourd’hui, les caméras fixes ne filment pas l’intérieur des cellules. C’est pourquoi c’est un lieu sensible pour les surveillants, qui ne sont pas armés et doivent rendre compte de ce qu’il s’y passe lorsqu’ils sont amenés à y entrer.

Comme pour les pompiers, le fait de pouvoir transmettre les images en direct leur confèrerait un sentiment de sécurité supplémentaire lors de l’entrée dans une cellule, car ils auraient la garantie que les collègues seraient prêts à intervenir à tout moment.

L’image et la vidéo font partie intégrante du quotidien des professionnels de la sécurité et du secours, apportant des éléments de preuves décisifs post-intervention. Mais s’il est nécessaire de pouvoir tirer des leçons des interventions grâce au visionnage des images a posteriori, la meilleure manière de contrôler une crise est de l’anticiper. Les technologies actuelles permettent cette proactivité.

Jusqu’alors, les démarches n’intervenaient qu’en aval et restreignaient les marges de manœuvre. La bonne coordination des actions des différentes équipes est donc indispensable car toutes poursuivent le même objectif : protéger la vie de chaque individu, qu’il soit citoyen ou représentant de l’autorité publique.

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