La Suisse touchée à son tour par une panne de ses numéros d’urgence
Rebelote. Alors que la France a subi une panne de ses numéros d’urgence début juin, c’est maintenant au tour de la Suisse d’être touchée par ces dysfonctionnements dont les conséquences peuvent être dramatique. La Suisse était touchée ce vendredi matin par une vaste panne des numéros d’urgence, injoignables depuis les lignes fixes dans une grande partie du pays depuis la nuit. Le problème a notamment affecté les grandes métropoles du pays comme Zurich, Bâle et Genève.
Les cantons touchés ont rapidement diffusé des numéros de remplacement sur le site Web AlertSwiss, le portail de la Confédération destiné à gérer les situations d’urgence, ou par le biais de Twitter. L’origine de la panne n’est pas encore connue. L’opérateur Swisscom rapporte que le problème touchait jusqu’à ce vendredi matin les appels vers les lignes fixes. « Les appels sont établis » mais « interrompus après quelques secondes ».
La panne a affecté les lignes fixes, les numéros commerciaux mais aussi d’urgence. Les appels sur le réseau mobile n’ont en revanche pas été touchés, précise l’opérateur historique de télécoms en Suisse, qui indiquait en milieu de matinée avoir « réussi à isoler la source de la panne et continue à travailler intensivement à l’analyse de la cause de la perturbation », via son compte Twitter.
Rebelote
En France, une panne similaire avait affecté le réseau de l’opérateur Orange début juin, perturbant massivement l’accès aux numéros d’urgence – le 15 (SAMU), le 17 (police), le 18 (pompiers), le 112 (numéro européen unique). Cette panne, avait conduit au décès d’au moins cinq personnes, dont celui d’un enfant de 28 mois en Vendée. Pour l’opérateur, pas de doute : « il s’agit bien d’un dysfonctionnement logiciel », comme l’a fait savoir sa direction au terme d’un audit interne publié il y a quelques semaines.
« Le dysfonctionnement a porté sur l’interconnexion entre les services voix mobile, voix sur IP d’une part, et ceux hébergés sur le réseau commuté d’autre part », sur lesquels se trouvent la majorité des numéros de services d’urgence, expliquait l’état-major de l’opérateur historique, après avoir présenté des excuses publiques juste après l’incident. Orange participera à l’audit que doit conduire sur le sujet l’ANSSI, le gendarme français de la cybersécurité. Si celui-ci ne sera pas publié avant deux mois, l’opérateur s’est engagé à améliorer son processus d’alerte.
Orange s’est ainsi engagé à réduire de deux heures à 30 minutes maximum le délai de déclenchement d’une cellule de crise, en cas de perturbation touchant les appels aux services d’urgence et services vitaux au niveau national. L’opérateur proposera également de mettre en place un numéro dédié, disponible 24h sur 24h et 7 jours sur 7, pour les parties prenantes (services de l’Etat, CHU, samu, etc.) en cas de dysfonctionnement sur les numéros d’urgence.