La Russie annonce le déploiement de patrouilles russo-turques dans le nord-est de la Syrie – franceinfo
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a fait état mardi d’un “accord historique” conclu lors d’une réunion avec son homologue russe Vladimir Poutine à Sotchi, en Russie.
Recep Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine ont décidé ensemble du sort du nord-est de la Syrie. À l’issue d’une réunion, mardi 22 octobre, entre les dirigeants turc et russe, le ministre des Affaires étrangères russe, Sergeï Lavrov, a annoncé que des militaires russes et des garde-frontières syriens seront stationnés du côté syrien de la frontière avec la Turquie à partir de mercredi.
De son côté, Recep Tayyip Erdogan a déclaré que les forces kurdes des YPG devaient se retirer de la zone frontalière entre les deux pays, “dans un délai de 150 heures à partir du 23 octobre à 12 heures, au-delà de 30 km avec leurs armes”. Passé cette date, “des patrouilles turques et russes vont commencer à une profondeur de 10 km à l’ouest et à l’est de la zone de l’opération Source de Paix”, a-t-il ajouté.
Début octobre, la Turquie avait lancé une opération militaire dans cette zone du nord-est de la Syrie tenue par les forces Kurdes syriennes, afin de les en chasser et d’utiliser la région comme une zone tampon. Dans cette bande de terre longue de 120 km entre les localités de Tal-Abyad et Ras al-Aïn, doivent être rapatriés des réfugiés syriens qui avait rejoint la Turquie.
“Aujourd’hui, avec Vladimir Poutine, nous avons conclu un accord historique pour la lutte contre le terrorisme, l’intégrité territoriale et l’unité politique de la Syrie ainsi que pour le retour des réfugiés”, a déclaré Recep Tayyip Erdogan lors d’une conférence de presse. Selon le président turc, l’accord conclu avec son homologue russe, allié du régime de Damas, porte surtout sur les secteurs du nord-est de la Syrie dans lesquels les YPG sont présentes mais où l’offensive turque n’avait pas été étendue avant sa suspension. Appelée à la rescousse par les YPG, l’armée du régime syrien s’était déployée dans ces zones, qui échappaient à son contrôle depuis des années.