La recette de China Telecom pour rester sur le marché américain

La recette de China Telecom pour rester sur le marché américain

Récemment déclaré persona non grata outre-Atlantique, le principal opérateur chinois China Telecom affute ses plans pour rester sur le marché nord-américain. L’opérateur chinois aurait ainsi saisi la justice pour tenter d’annuler la décision de la Commission fédérale des communications (FCC) des États-Unis de révoquer son autorisation d’opérer dans le pays.

Pour rappel, cette même autorité a récemment émis une directive interdisant à China Telecom de fournir des services nationaux et internationaux fin octobre, en réponse aux recommandations du département américain de la Justice durant le mandat de Donald Trump, prédécesseur de Joe Biden à la Maison Blanche.

« China Telecom Americas, filiale américaine d’une entreprise d’État chinoise, est soumise à l’exploitation, à l’influence et au contrôle du gouvernement chinois et il est fort probable qu’elle soit contrainte de se conformer aux demandes du gouvernement chinois sans procédures légales suffisantes soumises à un contrôle judiciaire indépendant », a déclaré la FCC dans son ordonnance.

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Appliquer la méthode de Xiaomi

Avant d’enfoncer le clou. « La propriété et le contrôle de China Telecom Americas par le gouvernement chinois soulèvent des risques importants en matière de sécurité nationale et d’application de la loi en offrant à China Telecom Americas, à ses entités mères et au gouvernement chinois la possibilité d’accéder aux communications américaines, de les stocker, de les perturber et/ou de les détourner, ce qui leur permet ensuite de se livrer à de l’espionnage et à d’autres activités nuisibles contre les États-Unis. »

L’ordonnance doit prendre effet le 4 décembre, à moins qu’elle ne soit suspendue ou révoquée. Pourtant, comme l’affirme l’agence Reuters, China Telecom a contre-attaqué en déclarant lundi à la cour d’appel américaine du district de Columbia que la révocation de son autorisation causerait un préjudice irréparable à ses activités, sa réputation et ses relations. L’opérateur aurait également affirmé que la FCC n’avait aucune preuve que l’entreprise représentait un risque pour la sécurité nationale ou l’application de la loi.

L’argument de China Telecom est similaire à celui utilisé par Xiaomi au début de l’année lorsque la firme chinoise avait demandé à être retirée de la « liste noire » des Etats-Unis dressée par Washington. Dans cette procédure judiciaire, Xiaomi avait déclaré que son inscription sur cette liste lui causerait “un préjudice immédiat et irréparable”, notamment en lui coupant l’accès aux marchés financiers américains. Les tribunaux américains s’étaitent finalement prononcés en faveur de Xiaomi, forçant le secrétariat américain à la Défense à permettre à l’entreprise d’opérer dans le pays.

Source : ZDNet.com

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