La prime d’attractivité sera versée à la moitié des enseignants – Le Monde

Près de 58 % des enseignants verront leur salaire augmenter en 2022. Le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a décidé d’étendre la prime d’attractivité aux enseignants en milieu de carrière. Une décision qu’il a annoncée aux syndicats d’enseignants, mercredi 25 août. Ces primes iront de 57 euros net par mois pour les plus jeunes à 29 euros pour les enseignants avec davantage d’ancienneté.

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Issue du Grenelle de l’éducation – une série de concertations sur les ressources humaines de l’éducation nationale –, la prime d’attractivité est versée depuis le mois de mai aux enseignants en début de carrière et qui ont jusqu’à quinze ans d’ancienneté, pour un montant compris entre 41 et 116 euros par mois selon les échelons. Un coût global de 253 millions d’euros en année pleine. Les conseillers principaux d’éducation, les psychologues de l’éducation nationale et les contractuels sont également concernés. L’idée est « d’offrir une rémunération accrue aux jeunes professeurs et de faciliter le déroulement des premières années de carrière », alors que les concours enseignants ne font pas le plein depuis plusieurs années.

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« Décrochage du pouvoir d’achat »

Cette deuxième phase de revalorisation en 2022 s’ajoute à la première et s’adresse désormais aussi aux enseignants qui cumulent jusqu’à vingt-deux ans d’ancienneté. Une enveloppe de 267 millions d’euros en année pleine est prévue à cet effet. « Nous avançons pas à pas. Le but reste qu’aucun professeur ne gagne moins de 2 000 euros par mois », a assuré Jean-Michel Blanquer, le 26 août. Une ambition qui ne sera pas atteinte à la fin de ce quinquennat. « Nous accomplirons cet objectif si nous restons au pouvoir », s’engage le ministre.

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Et c’est bien le problème pour les syndicats d’enseignants. « Si ces mesures vont dans le bon sens, le décrochage du pouvoir d’achat des enseignants est tel sur les trente dernières années qu’il aurait fallu une loi de programmation pluriannuelle pour être assuré de combler ce retard », note Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du SGEN-CFDT. « Il est regrettable que les personnels en fin de carrière ne touchent pas un centime », complète Guislaine David, cosecrétaire générale du SNUipp-FSU, plaidant pour une revalorisation du point d’indice.

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