La présence d’Ericsson dans l’eldorado chinois continue de reculer

La présence d'Ericsson dans l'eldorado chinois continue de reculer

Qu’il est loin le temps où Ericsson voulait partir à la conquête de l’empire du Milieu et de son gigantesque marché. Dans un contexte de tensions géopolitiques importantes entre Pékin et les pays occidentaux, l’équipementier suédois voit aujourd’hui sa présence dans cet eldorado fondre à vue d’œil. Pour autant, Ericsson a annoncé ce mercredi que ses ventes nettes sont restées stables au troisième trimestre de l’exercice 2021, alors même que celui-ci a été marqué par des problèmes d’approvisionnement dans un contexte de pénurie mondiale de puces.

A l’issue du trimestre écoulé, Ericsson a enregistré un chiffre d’affaires de 56,3 milliards de couronnes suédoises (soit 5,62 milliards d’euros), soit une baisse de 2 % sur un an. Le segment réseaux d’Ericsson a contribué à ces résultats à hauteur de 40,6 milliards de couronnes suédoises (soit 4,05 milliards d’euros). Dans le même temps, les services numériques commercialisés par le géant scandinave ont dégagé 8,6 milliards de couronnes suédoises (soit 860 millions d’euros) de revenus, tandis que les segments des services gérés et des activités émergentes ont rapporté 7 milliards de couronnes suédoises au total (soit 700 millions d’euros).

Le bénéfice avant intérêts et impôts (EBIT) dégagé par Ericsson s’est élevé à 8,8 milliards de couronnes suédoises (soit 880 millions d’euros), en hausse de 2 % par rapport à l’année précédente, et le bénéfice net réalisé par l’équipementier a fait un bond de 4 % par rapport à l’année précédente pour atteindre 5,8 milliards de couronnes suédoises (soit 580 millions d’euros).

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Une présence en Chine fortement menacée

Si le géant scandinave indique avoir enregistré une croissance de ses revenus sur trois des cinq marchés où elle opère, cette croissance a été compensée par ses contreperformances en Chine, où les ventes ont diminué de 3,6 milliards de couronnes (360 millions d’euros) pour atteindre 1,3 milliard de couronnes suédoises (130 millions d’euros), loin, très loin des ambitions affichées jusqu’à maintenant par l’équipementier.

Pour Borje Ekholm, le PDG d’Ericsson, cette méforme est avant tout due aux tensions géopolitiques qui secouent la relation entre les gouvernements chinois et suédois. Et de pointer du doigt la décision de la Suède d’interdire l’utilisation des kits 5G de Huawei et ZTE par les opérateurs de télécommunications locaux. A partir du troisième trimestre, le pourcentage des revenus d’Ericsson provenant de la Chine a été divisé par deux, passant de 10 % à 5 %. Résultat : la direction de l’équipementier envisage de « redimensionner son organisation de vente et de livraison dans le pays ».

En ce qui concerne le segment réseau d’Ericsson, le dirigeant relève que ce segment a connu des problèmes d’approvisionnement au cours du troisième trimestre après avoir « évité l’impact sur les clients au cours du premier semestre de l’année ». Les problèmes de chaîne d’approvisionnement étaient principalement liés à une pénurie de composants individuels. « La perturbation de la chaîne d’approvisionnement mondiale, y compris la pénurie de composants individuels, continuera de poser un risque d’impact sur les ventes du segment Réseaux », craint le PDG d’Ericsson.

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