“La meilleure des réponses”: Macron tacle Le Pen lors d’un échange avec une femme voilée et féministe – BFMTV

“Avoir une jeune fille qui porte le voile, à Strasbourg, qui dit ‘est-ce que vous êtes féministe?’, c’est la meilleure des réponses à toutes les bêtises que j’entends”, a déclaré le président de la République lors d’un échange avec une habitante portant le voile, mardi soir.

À la sortie de son meeting à Strasbourg (Bas-Rhin) mardi soir, en pleine campagne de l’entre-deux-tours, le président sortant Emmanuel Macron a échangé quelques instants avec une femme portant le voile, qui l’a interpellé avec cette question: “Est-ce que vous êtes féministe?”.

Le chef de l’État, qui se présente à sa réélection, a répondu que “oui”, et lui a retourné la question. “Oui je suis féministe, je suis pour l’égalité femmes-hommes”, a déclaré la jeune femme. Après une nouvelle question du président de la République, qui lui demande si elle porte son voile “par choix” ou de manière “imposée”, elle lui répond également qu’elle porte ce signe religieux par choix.

“Avoir une jeune fille qui porte le voile, à Strasbourg, qui dit ‘est-ce que vous êtes féministe?’, c’est la meilleure des réponses à toutes les bêtises que j’entends”, lui a déclaré Emmanuel Macron, ajoutant ensuite: “Parce que de l’autre côté il y a madame Le Pen qui dit ‘le voile sera interdit sur la place publique avec moi'”.

L’État “ne combat pas” la religion

Si elle est élue à l’Élysée, Marine Le Pen interdira en effet “le port du voile dans l’espace public”, comme elle l’avait confirmé la semaine dernière sur BFMTV-RMC. Elle avait alors expliqué son projet de loi “de lutte contre les idéologies islamistes dans lequel je combats tous les signes, toute la volonté de recrutement, de développement de cette idéologie totalitaire, partout où elle s’exprime”.

Emmanuel Macron avait déjà pointé du doigt la semaine dernière au média Brut cette proposition de la candidate du Rassemblement National, qui pour lui “diviserait le pays”.

L’État “ne combat pas” la religion, c’est pourquoi “il n’y a pas d’interdiction d’une religion et de ses signes dans l’espace public”, avait-il déclaré, souhaitant en revanche que des femmes “tombent le voile d’elles-mêmes”.

Des ministres du gouvernement d’Emmanuel Macron ont toutefois, durant le quinquennat, eu à plusieurs reprises des mots très critiques contre le port du voile. “Le voile n’est pas souhaitable dans notre société. Ce n’est pas quelque chose à encourager”, avait ainsi déclaré le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer fin 2019. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a de son côté réaffirmé à plusieurs reprises son opposition personnelle au port du voile.

Salomé Vincendon

Salomé Vincendon Journaliste BFMTV

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