La licorne Back Market dans le viseur de la justice pour ses pratiques commerciales

La licorne Back Market dans le viseur de la justice pour ses pratiques commerciales

Back Market est dans l’oeil du cyclone. L’UFC-Que Choisir annonce porter plainte devant le Tribunal judiciaire de Paris contre la licorne française du reconditionnement d’appareils électriques et électroniques, pour pratiques commerciales trompeuses.

L’association dénonce des pratiques tarifaires déloyales et reproche au premier site français de vente de produits électroniques reconditionnés de laisser passer de « nombreuses entorses au droit à la consommation », sous couvert d’économie circulaire et de prix présentés comme très alléchants.

Dans son argumentaire, l’UFC-Que Chosir s’attaque tout d’abord aux « très bonnes affaires » du reconditionneur. Derrière les promotions qui sont affichées comme telles sur le site de vente de produits reconditionnés, l’association soutient que Back Market « compare en réalité deux produits différents : un produit neuf, qui n’est pas vendu sur le site, et un produit reconditionné ».

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Des frais masqués dans le viseur

L’UFC-Que Choisir dénonce la politique tarifaire déloyale du reconditionneur, expliquant que Back Market « omet d’inclure dans la présentation des produits les “frais de service” qu’il facture systématiquement aux consommateurs ». Le plaignant note que ces frais peuvent aller “jusqu’à 5,99 euros en fonction du montant de la commande et n’apparaissent qu’à l’étape du paiement ».

En outre, l’UFC-Que Choisir attaque Back Market sur sa garantie commerciale qu’il qualifie « d’exagérée ». Selon l’association, « Back Market propose aux consommateurs une garantie contractuelle de 12 mois en laissant croire à un avantage considérable offert par l’entreprise ». Or, note l’association, « cette garantie est imposée par la loi mais surtout dure 24 mois, y compris pour les produits reconditionnés ».

Enfin, dans sa plainte, l’association dit que le reconditionneur ne respecte pas la réglementation sur les cookies, et dépose des cookies de tracking malgré le refus des internautes concernés.

L’association de consommateurs dialoguait depuis quelques mois avec l’acteur incontournable du reconditionné en France avant de finalement saisir la justice. Alain Bazot, le président de l’UFC-Que Choisir, espère que cette plainte aboutisse à des changements réels pour faire en sorte que « la licorne du reconditionné continue de mettre des paillettes dans la vie des consommateurs sans que sa communication ne soit que de la poudre aux yeux ».

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