La fraude publicitaire progresse

À en croire les derniers chiffres de la société CHEQ, il y a de l’argent jeté par les fenêtres du côté du trafic web sur les sites marchands et sur le marché publicitaire. Les analystes estiment que près d’un tiers du trafic sur les plateformes de e-commerce provient de bots et de faux utilisateurs. Environ 17% de tout le trafic provenant de programmes d’affiliation serait faux, contre 10% il y a deux ans.

Dans son étude, CHEQ a analysé les données de 50 000 sites et constate que 27% du trafic n’est pas normal ; un chiffre qui s’élève à 32% pour le trafic mobile. Cette part non négligeable représenterait un gaspillage de 697 milliards de dollars par an à cause des données faussées, de 42 milliards de dollars de revenu perdu en raison du faux trafic, et 115 milliards de dollars de coûts de main-d’œuvre pour des prospects qui n’existent tout simplement pas !

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En ce qui concerne la publicité, ça n’est pas mieux ! D’après DoubleVerify, un vérificateur d’annonces, les tentatives de fraude publicitaire ont progressé de 70% entre 2021 et 2020. Là aussi, c’est un sérieux problème et un risque élevé de gaspillage pour les annonceurs qui, en achetant de la publicité, paient pour un certain volume d’impressions.

Avec une part importante de fraude sur ce marché, les pertes sont évidentes pour les professionnels du marketing. Mais, si ces derniers continuent d’investir, la fraude ne peut que persister. Elle est plus marquée dans trois domaines d’activité : le voyage, la vente au détail et la finance.

Enfin, c’est avant tout le marketing d’affiliation qui fait le plus de dégâts. Perçu comme étant moins risqué, les annonceurs ne paient que lorsqu’ils voient le résultat. Or, la transparence n’est pas toujours au rendez-vous sur un modèle où des milliers d’affiliés sont en relation sans jamais se rencontrer.

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