La France insoumise déjà en ordre de marche pour 2022 – Le Monde

Jean-Luc Mélenchon en meeting à Châteauneuf-sur-Isère (Drôme), le 29 août.

Jean-Luc Mélenchon marche sur l’eau. Enfin presque… La France insoumise (LFI) a déniché un nouveau gadget au service de son message politique, pour succéder aux discours dédoublés par hologramme de la campagne de 2017. Samedi 28 août à 21 h 30, le petit lac du parc du palais des congrès de Châteauneuf-sur-Isère (Drôme), où les « insoumis » s’étaient donné rendez-vous pour leur week-end de rentrée, s’est soudain mis en mouvement, un mur d’eau a surgi des flots sur lequel a été projeté un clip de campagne du candidat. Jean-Luc Mélenchon a sobrement commenté le spectacle aquatique : « Magnifique. »

En fait, cet avant-gardisme technologique constituait la seule véritable surprise du chef. Ces trois journées d’été de La France insoumise ont été plutôt une démonstration de forces militantes – au moins 4 500 personnes présentes –, pour manifester joyeusement et studieusement leur contentement à l’amorce de la dernière campagne présidentielle d’un Jean-Luc Mélenchon très en verve pour son discours de clôture. Des tirades contre le « capitalisme financiarisé », contre Emmanuel Macron « qui continue sa sale besogne », contre l’Union européenne qui « nous fait les poches au nom d’une concurrence libre et non faussée », en faveur d’« un traité de non-prolifération des énergies carbonisées », d’« une police respectueuse de la justice et des droits des citoyens »…

Un discours dans les clous d’un projet présidentiel qui entend répartir les richesses, provoquer une rupture écologique, instaurer une VIe République… « Nous sommes là pour changer la réalité », a résumé le candidat.

« Une constance qui est un gage de sûreté »

Pendant trois jours, LFI a essayé de jouer sur un contraste politique saisissant avec les autres formations de gauche, notamment les écologistes et les socialistes, toutes encore en quête de leurs programmes définitifs, de candidats sûrs et certains, de tout ce qu’il faut pour enfin lancer une campagne à sept mois de l’échéance. « Si nous sommes en avance ? Nous sommes même à des années-lumière devant les autres !, assure le député LFI du Nord Ugo Bernalicis. Nous avons un programme et un candidat. On va pouvoir monter en puissance sur tous les sujets. » Et embrayer sur « le travail de conviction, d’explication, ajoute Clémence Guetté, coordinatrice du projet présidentiel. Affiner le réalisme des mesures, le calendrier de mise en œuvre. Répondre à la question du financement… »

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