La France est contre le développement de la Libra en Europe
Bruno Le Maire, déjà à l’origine de la taxe GAFA, s’oppose aujourd’hui à l’implantation de la cryptomonnaie portée par Facebook sur le sol européen. Le ministre de l’Économie et des Finances affirme que « la souveraineté monétaire des États est en jeu ». Il s’est exprimé à ce sujet en ouverture d’une conférence de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), à propos à l’avenir des cryptomonnaies.
Cependant, le ministre français n’a pas donnée plus d’informations sur la manière avec laquelle il comptait s’y prendre pour faire barrage à la Libra dans l’Union européenne. Bruno Le Maire entame son discours en affirmant qu’il y aura forcément des risques, avec la « privatisation éventuelle d’une monnaie détenue par un seul acteur qui a plus de 2 milliards d’utilisateurs sur la planète. Toute défaillance dans le fonctionnement de cette monnaie, dans la gestion de ses réserves, pourrait créer des désordres financiers considérables. »
M. Le Maire craint également que la Libra prenne trop de place, jusqu’à remplacer complètement la monnaie officielle dans certains pays dont la devise est faible.
Facebook tente de se défendre tant bien que mal
De son côté, Facebook avait évoqué la volonté de lancer sa cryptomonnaie dès le mois de juin 2020. Il est prévu que cette dernière soit encadrée par plusieurs entreprises depuis la Suisse. Facebook n’a pas encore approfondi les explications concernant le fonctionnement de cette monnaie, nous savons seulement qu’elle sera disponible en ligne avec n’importe quelle devise. Il se pourrait également que la Libra soit accessible dans des points de vente physiques avec un paiement en liquide.
Le but premier de Facebook est de faciliter le transfert d’argent entre deux individus, tout en rendant cette monnaie utile dans l’obtention de biens, et de services. L’entreprise de Mark Zuckerberg affirme que les transactions seront extrêmement rapides et peu coûteuses. Toutefois, le réseau social aux 2 milliards d’abonnés ne rassure pas les autorités.
Lors du G7 de Biarritz fin août dernier, Bruno Le Maire avait déjà averti ses auditeurs sur l’importance d’agir rapidement vis-à-vis de cette problématique. Il avait précisément déclaré : « Nous ne pouvons accepter qu’un instrument d’échange se mette en place alors qu’il ne respecte aucune des règles prudentielles que nous imposons à toutes les monnaies souveraines ».