La filière des start-up bénéficie d’un plan d’aide de 4 milliards d’euros

La filière des start-up bénéficie d'un plan d'aide de 4 milliards d'euros

Les jeunes pousses, fragilisées par cette situation économique exceptionnelle, pourront bénéficier d’un programme de soutien spécifique à hauteur de 4 milliards d’euros. « Les start-up ont un poids croissant dans l’économie, en particulier dans les emplois. Elles développent également des produits et services innovants dont l’utilité est d’autant plus reconnue par les Français dans le contexte du confinement, notamment pour la téléconsultation, le télétravail ou la livraison », a déclaré Cédric O, secrétaire d’Etat chargé du numérique, dans un communiqué diffusé ce mercredi.

Mais de nombreuses start-up, du fait de leur modèle de développement, restent des PME fragiles. « Du fait de la spécificité de leur modèle de développement, il convenait de prendre des mesures d’urgence dédiées afin de soutenir, aux côtés de leurs actionnaires, celles dont l’activité est fortement affectée par le Covid-19. Au total, ce sont près de 4 milliards d’euros dont vont pouvoir bénéficier les start-up pour leur trésorerie », poursuit le ministre.

Il convient que les business angels et fonds d’investissements, qui assurent essentiellement le financement des start-up, et en particulier en tant qu’actionnaires, puissent « continuer d’assumer leur rôle central dans cette période de difficultés », soutient le gouvernement.

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Bridges, crédit impôt recherche et aides à l’innovation

Une enveloppe de 80 millions d’euros, financée par le Programme d’investissement d’avenir et gérée par Bpifrance, sera prévue afin de « financer des bridges entre deux levées de fonds ». Ce dispositif vise les start-up qui étaient « en cours de levée de fonds » ou qui « devaient en réaliser une dans les prochains mois et qui sont dans l’incapacité de le faire du fait de la contraction du capital-risque ».

Des prêts de trésorerie seront garantis par l’Etat, pouvant aller spécifiquement jusqu’à deux fois la masse salariale France de 2019 ou, si plus élevé, 25 % du chiffre d’affaires annuel comme pour les autres entreprises. Ces prêts, « distribués à la fois par les banques privées et Bpifrance », devraient représenter « un total de près de 2 milliards d’euros », précise le communiqué.

Comme annoncé précédemment, le gouvernement assure le remboursement accéléré des crédits d’impôts sur les sociétés, restituables en 2020, dont le crédit impôt recherche pour l’année 2019 et des crédits de TVA. Le gouvernement annonce également le versement accéléré par Bpifrance et l’Ademe des aides à l’innovation du PIA déjà attribuées, pour « un montant total estimé de 250 millions d’euros ».

Enfin, l’Etat décide de maintenir son soutien aux entreprises innovantes avec « près d’1,3 milliard d’euros d’aides à l’innovation prévues pour 2020 », indique-t-il. Rappelons que Bpifrance propose également aux entrepreneurs « un prêt sans garantie sur 3 à 5 ans de 10 000 à 10 millions d’euros pour les PME, et plusieurs dizaines de millions d’euros pour les ETI, avec un différé important de remboursement ».

Les start-up en difficulté ont par ailleurs la possibilité de bénéficier de mesures spéciales d’urgence, comme des délais de paiement d’échéances sociales et/ou fiscales (URSSAF, impôts), des remises d’impôts directs dans certains cas les plus graves, ou encore le dispositif du chômage partiel pour le maintien de l’emploi et l’appui au traitement d’un conflit avec des client ou des fournisseurs par le biais du médiateur des entreprises.

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