La femme à la pancarte antisémite est enseignante et Blanquer a décidé de la suspendre – France Inter
La jeune femme, qui avait brandi une pancarte antisémite lors d’une manifestation contre le pass sanitaire à Metz ce samedi, a été “suspendue en attendant les suites disciplinaires” a annoncé le ministre de l’Éducation nationale sur Twitter.
La jeune femme brandissant samedi, à Metz, lors d’un rassemblement anti-pass sanitaire une pancarte antisémite sur laquelle sont inscrits les noms de plusieurs responsables politiques, hommes d’affaires et intellectuels, dont la plupart sont juifs, est enseignante et a été suspendue de ses fonctions.
“La personne qui a circulé avec sa pancarte antisémite étant enseignante, elle sera suspendue en attendant les suites disciplinaires“, a tweeté le ministre de l’Éducation nationale. “Sur le plan pénal, le recteur saisit le procureur” a-t-il ajouté.
Ex-candidate pour le Front National
La femme a été interpellée lundi à Hombourg-Haut, une petite commune de Moselle. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui avait dénoncé dimanche une pancarte “abjecte” et promis que ce geste ne resterait pas “impuni”, a lui-même annoncé lundi sur Twitter l’interpellation de la jeune femme.
Une perquisition était en cours à son domicile lundi, selon le Républicain Lorrain. À l’issue de la perquisition, elle a été transportée au commissariat de Metz pour y être placée en garde à vue, selon le quotidien qui affirme que la jeune femme est prof d’allemand.
Le parquet de Metz avait ouvert une enquête sur une “pancarte au message manifestement antisémite”, alors que la diffusion de la photo sur les réseaux sociaux avait suscité l’émoi dans le pays samedi et dimanche.
“Mais qui ?”
Élue au conseil municipal de Hombourg-Haut de 2014 à 2020 et ex-candidate pour le Front National aux législatives de 2012, la jeune femme a été brièvement cheffe du cabinet de Louis Aliot, alors vice-président du parti. Le préfet de Moselle Laurent Touvet a annoncé ce dimanche l’ouverture d’une enquête de flagrance par le parquet de Metz.
Sur la pancarte brandie samedi, les noms encadraient le slogan : “Mais qui ?”. Ce slogan est apparu à la suite d’un entretien accordé en juin sur la chaîne CNEWS d’un général à la retraite, Daniel Delawarde, signataire d’une tribune évoquant “le délitement” de la France, publiée par l’hebdomadaire Valeurs actuelles.
À la question “qui contrôle la meute médiatique ?” et après plusieurs relances, il avait répondu “la communauté que vous connaissez bien“, avant d’être coupé par le présentateur, Jean-Marc Morandini.