La charcuterie et le risque de cancer du côlon liés par l’Anses – Le HuffPost

Capelle.r via Getty Images
Cette photographie présente une personne en train de découper des morceaux de jambon sur une planche en bois à l’aide d’un couteau.

SANTÉ – Entre nitrites et cancer du côlon, le lien est fait. Samedi 9 juillet, un nouveau rapport scientifique de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) révélé par le JDD et qui sera dévoilé ce mardi 12 juillet, établit le lien entre la présence de nitrites dans le jambon et la charcuterie et le développement du cancer du côlon.

Les nitrites ce sont ces conservateurs qui donnent sa couleur rose au jambon et préviennent la formation de bactéries toxiques. Ils sont présents dans 75 % de la charcuterie vendue dans la grande distribution.

Dans le rapport que va rendre l’Anses, initialement attendu pour 2021, l’Agence établit l’existence d’un risque dans la consommation de ces produits présents dans la charcuterie et préconise “de réduire l’exposition de la population par des mesures volontaristes, en limitant l’exposition par voie alimentaire”. Cela dans un objectif de “sécurité sanitaire”, rapporte le JDD qui a pu lire une synthèse de cet avis.

Un risque lié à l’association avec des composés

Pour rappel, la charcuterie est déjà classée cancérogène pour l’Homme par l’OMS. Cette dernière avait estimé, en 2018, que près de 4.000 cas de cancers du côlon étaient attribuables à la consommation de charcuterie en France. Ceci sans pouvoir avérer le lien avec les nitrites. Voilà chose faite.

“L’analyse des données bibliographiques confirme l’existence d’une association entre le risque de cancer colorectal” et une exposition aux nitrites, est-il écrit dans le document. “De nouvelles études épidémiologiques montrent qu’ils augmentent le risque de cancer”.

Mais il semblerait que le problème ne vient pas uniquement des nitrites. “Ils ne sont pas dangereux en eux-mêmes; la toxicité vient de leur association avec d’autres composés de la charcuterie et des substances qui se forment lors de leur dégradation dans l’appareil digestif.”

À la lumière de ces nouvelles données, l’Anses fait plusieurs préconisations: comme “produire des données scientifiques pour revoir les doses journalières admissibles (DJA) en prenant en compte la toxicité de ces substances”. Veiller à la qualité de l’eau du robinet, par endroits trop riche en nitrates. Et poursuivre les recherches sur d’autres pathologies, puisque d’autres études récentes évoquent de possibles liens avec d’autres types de cancers. “Mais dans ce cas, le niveau de preuve n’est pas suffisant”, est-il noté. 

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