La CFDT-Cheminots maintient sa mobilisation, malgré l’appel de Laurent Berger à une trêve – Le Monde

La CFDT-Cheminots n’a pas suivi l’appel de Laurent Berger en faveur d’une trêve à Noël. « Il faut que chacun puisse circuler librement » pendant cette période de fêtes, a estimé vendredi 20 décembre sur France Inter le leader de la CFDT qui n’a pas varié de position sur ce sujet depuis le début de son entrée dans le conflit social. Le quatrième syndicat à la SNCF, qui n’est pas hostile à un système universel de retraite, a continué à appeler à la grève illimitée, au côté de la CGT-Cheminots (1er syndicat) et de SUD-Rail (3e syndicat), deux organisations qui réclament, elles, le retrait de la réforme.

Les avancées obtenues « ne sont pas suffisantes au regard des engagements du premier ministre » Edouard Philippe, qui avait assuré en mai 2018 « que tous les droits des cheminots au statut seraient maintenus » après l’entrée en vigueur de la réforme ferroviaire au 1er janvier 2020, a déclaré vendredi son secrétaire général adjoint Sébastien Mariani. Le syndicat « se projette dans la perspective des temps forts de début janvier », a indiqué M. Mariani. Des « négociations ultimes » se sont déroulées jusqu’à « jeudi soir tard » et « les propositions ne correspondent pas à un maintien intégral des droits. Il n’y a pas de garantie définitive qu’il n’y aura pas de baisse de pensions. A ce stade, nous maintenons la mobilisation », a-t-il ajouté.

La CFDT-Cheminots « poursuit son action déterminée dans la négociation (…) que ce soit au niveau gouvernemental ou au niveau de la direction de la SNCF », a indiqué dans un communiqué le quatrième syndicat de la compagnie ferroviaire. « La façon la plus simple de maintenir les droits serait la clause du grand-père, qui arrangerait tout le monde, y compris la direction de la SNCF », a souligné M. Mariani. Une clause qui s’appliquerait aux salariés de la SNCF sous statut cheminot embauchés jusqu’à fin 2019 puisque les embauches sous ce statut s’arrêteront au 1er janvier 2020.

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« Il faut des mesures salariales »

Cette clause ayant été écartée par le gouvernement, « il faut des mesures salariales pour compenser la différence » des niveaux de pensions entre la situation actuelle du régime spécial de retraite des cheminots et celle dans le nouveau système universel projeté par le gouvernement, a-t-il précisé. Les négociations ont « buté là-dessus » avec une opposition du gouvernement, a-t-il ajouté.

L’UNSA ferroviaire, deuxième syndicat à la SNCF, a, de son côté, appelé jeudi soir à « une pause » pour les congés des fêtes de fin d’année, après avoir obtenu « des avancées notables » sur les retraites des cheminots et « dans un souci de continuité du service public », a-t-elle expliqué. Mais « on verra en janvier quelle attitude suivre et on reviendra en force sur nos revendications » car s’il y a « des avancées, le compte n’y est pas » encore, a déclaré Didier Mathis, son secrétaire général.

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