La CFDT-Cheminots déposera un préavis de grève reconductible à partir du 5 décembre – Le Monde

Le quatrième syndicat de la SNCF va déposer un préavis de grève reconductible à partir du jour de mobilisation nationale contre la réforme des retraites.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 13h01, mis à jour à 14h46

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« Le gouvernement n’a pas mesuré les attentes des cheminots », a jugé jeudi 21 novembre Didier Aubert, secrétaire général de la CFDT-Cheminots. Le quatrième syndicat de la SNCF va donc déposer « dès ce soir ou demain » un préavis de grève reconductible à partir du 5 décembre, jour de mobilisation nationale contre la réforme des retraites.

Les cheminots ont « besoin d’être rassurés », a déploré M. Aubert devant la presse, à l’issue d’une réunion au ministère des solidarités, avec le haut-commissaire aux retraites, Jean-Paul Delevoye, et le secrétaire d’Etat aux transports, Jean-Baptiste Djebbari.

Mais le syndicat pourrait ne pas maintenir son appel s’il obtient satisfaction au cours des prochains jours, a précisé M. Aubert. S’il n’est pas opposé à un régime universel, il réclame « le maintien du régime spécial » pour les salariés de la SNCF sous statut de cheminot.

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Des mois de tensions sociales

Cette réunion était la deuxième table ronde prévue dans le cadre de la concertation sur la réforme des retraites. La première, fin octobre, avait déjà été boycottée par la CGT-Cheminots et SUD-Rail qui réclament l’abandon du projet de système universel de retraite par points. Ces deux syndicats – respectivement première et troisième organisations à la SNCF – avaient aussi refusé de participer aux discussions bilatérales organisées par le gouvernement entre les deux tables rondes.

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CGT, UNSA et SUD ont signé lundi un appel unitaire à une grève illimitée, reconductible par période de 24 heures, mais l’UNSA avait choisi de prendre part à la concertation. Dans leur appel à « se mobiliser massivement à partir du 5 décembre », les trois premiers syndicats représentatifs de la SNCF ajoutent au rejet de la réforme des retraites des revendications propres à l’entreprise et à la branche ferroviaire, notamment en termes d’emploi, de salaire ou de sous-traitance.

La bataille des retraites arrive à la SNCF sur un champ miné par des mois de tensions sociales et à la veille du grand chamboulement de janvier 2020 : fin des recrutements au statut de cheminot, transformation du groupe en sociétés anonymes, tandis que sera lancée dès début décembre l’ouverture progressive à la concurrence du transport intérieur de voyageurs.

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Une autre table ronde au ministère, initialement programmée jeudi matin pour les trois organisations représentatives de la RATP, a été annulée faute de participants syndicaux. L’UNSA, la CGT et la CFE-CGC de la Régie appellent également à une grève illimitée à partir du 5 décembre contre la réforme des retraites.

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