Kaboul : la reprise des vols commerciaux, “un espoir” pour les Afghans restés sur place – Europe 1

Marion Gauthier, édité par Antoine Terrel , modifié à

À Kaboul, la reprise des vols commerciaux est attendue, les talibans tentant d’enclencher la normalisation économique, près d’un mois après leur prise de pouvoir en Afghanistan. Pour les Afghans restés sur place mais cherchant à fuir le pays, la situation reste floue, mais cette annonce leur redonne un peu d’espoir. 

À partir de lundi, les vols commerciaux reprennent depuis et vers l’aéroport de Kaboul, comme l’a annoncé samedi la compagnie pakistanaise PIA. Une décision qui sonne comme un pas de plus vers la normalisation économique pour l’Afghanistan, revenu aux mains des talibans depuis la mi-août. Jeudi et vendredi déjà, deux vols d’évacuation avaient été autorisés, avec à leur bord des passagers internationaux, dont des Américains, des Allemands et des Français. De quoi donner un peu d’espoir à ceux qui n’ont pas encore pu quitter le pays. Car le 31 août, après plus de 120.000 évacuations, les aéroports fermaient en même temps que les derniers soldats américains quittaient le territoire. 

“Un mince espoir mais rien n’est clair”

Partie de Kaboul pour se protéger, Asia attend. La jeune ingénieure attend de savoir si elle peut à nouveau travailler, ou si la France peut l’exfiltrer. Elle guettait pour cela la reprise des vols internationaux. “C’est un mince espoir mais rien n’est clair ici. Tout le monde se cache, tout le monde essaie de partir”, confie-t-elle à Europe 1. “Nous attendons juste que la situation revienne un peu à la normale. Les Talibans ne nous autorisent pas à partir comme ça… et c’est toujours difficile d’aller à l’aéroport. Nous essaierons quand même, par tous les moyens.”

Il lui faut d’abord trouver un motif valable pour voyager sans avouer sa fuite, puis prendre un premier avion, partir plus loin dans un mois ou deux peut-être, glisse-t-elle.

“Les négociations sont encore possibles”

Quoi qu’il en soit, un horizon se dessine, confirme Antoine Ory, avocat d’une trentaine d’anciens auxiliaires de l’armée française, menacés par les fondamentalistes. “Pour l’instant, les talibans ne semblent pas favorables à faire partir les passeport afghans, mais ça représente un espoir pour eux parce qu’ils voient que les négociations sont encore possibles et ont abouti, déjà en ce qui concerne les passeports étrangers qui étaient bloqués à Kaboul”, explique-t-il. 

Et pendant les négociations, associations et familles continuent elles leurs tractations pour soustraire leurs proches au joug des talibans.

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