Julien Bayou : La cellule interne d’EELV « clôt le dossier » faute d’avoir pu « mener à bien son enquête » – 20 Minutes

L’affaire n’ira pas plus loin. La cellule d’EELV dédiée aux violences sexistes et sexuelles a « décidé de clore le dossier » Julien Bayou, accusé par une ex-compagne de violences psychologiques, faute d’avoir pu « mener à bien son enquête », a annoncé ce mercredi le parti.

« L’audition initiale [de l’ex-compagne], point de départ de l’investigation, n’a pas pu avoir lieu » et « personne d’autre n’a saisi la cellule au sujet de Julien Bayou », justifie EELV dans un communiqué. En septembre dernier, le député avait dû se mettre en retrait de ses postes de secrétaire national d’EELV et de coprésident du groupe des députés écologistes le temps de cette instruction en interne.

Déchirements internes

L’affaire avait provoqué une déflagration en interne, à quelques semaines du congrès, puisque les accusations de l’ex-compagne avaient été dévoilées en direct à la télévision par Sandrine Rousseau, figure controversée et porteuse d’une ligne stratégique adverse au sein du parti.

Appuyé par certains cadres, Julien Bayou avait contre-attaqué en accusant la finaliste de la primaire écologiste pour la présidentielle d’être « allée trop loin », appelant à ne « pas confondre féminisme et maccarthysme ». « Il n’y a pas d’affaire Bayou. Il n’y a pas d’accusation. Il n’y a pas de fait sous-tendant les anathèmes que j’ai pu entendre », avait insisté le député de Paris.

Les violences sexistes et sexuelles en politique

Et il avait réclamé de pouvoir s’expliquer devant la cellule, en vain puisque la procédure impliquait d’abord d’auditionner son ex-compagne. Certains réseaux féministes avaient de leur côté soutenu Sandrine Rousseau. Cette affaire avait éclaté juste après celle concernant Adrien Quatennens, député de La France insoumise, condamné, depuis, à quatre mois de prison avec sursis pour violences conjugales par le tribunal correctionnel de Lille.

La concomitance de ces deux cas avait ravivé le débat sur les violences sexuelles et sexistes en politique, notamment sur la différence entre procédure judiciaire et procédure interne aux partis. Les partis de gauche, qui prônent l’exemplarité en plus d’un casier judiciaire vierge en ces matières, se dotent progressivement tous de cellules contre les violences sexuelles et sexistes.

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