Julie, morte du Covid-19 à 16 ans : dans le monde, de très rares cas de décès de mineurs – LCI
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Coronavirus : la pandémie qui inquiète la planète
CORONAVIRUS – Alors qu’on pense souvent que seules les personnes âgées ou très fragiles sont menacées par le Covid-19, le décès d’une adolescente à seulement 16 ans interroge. Mais ce cas dramatique demeure exceptionnel à ce stade.
“Faut arrêter de croire que cela ne touche que les personnes âgées. Personne n’est invincible face à ce virus mutant”, a rappelé la soeur aînée de la victime, interrogée par Le Parisien ce vendredi. La veille, le directeur général de la santé Jérôme Salomon avait indiqué que “les formes sévères chez les sujets jeunes sont extrêmement rares”. Et pour cause, il y a très peu d’exemples connus depuis le début de l’épidémie du nouveau coronavirus dans le monde. D’après les experts, le Covid-19 prend rarement des formes sévères chez les enfants et très peu de cas mortels ont été rapportés dans le monde depuis le début de la pandémie.
Si les enfants n’échappent pas à la contamination, l’infection reste à ce jour bénigne pour eux et ce dans le monde entier. Une enquête, publiée en ligne début mars par la revue médicale américaine Pediatrics, a analysé 2143 cas d’enfants chinois malades (un peu plus d’un tiers d’entre eux ont été testés positifs, le reste a été classé comme cas suspects) de moins de 18 ans signalés au Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies entre le 16 janvier et le 8 février. Parmi ces 2143 enfants, un seul décès est à déplorer, un adolescent de 14 ans originaire de la province du Hubei. C’est à ce jour la plus jeune victime recensée à l’échelle mondiale.
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Un risque individuel extrêmement faible
Chez nos voisins italiens, les chiffres (arrêtés au 20 mars) de l’Institut supérieur de santé montrent qu’aucune personne de moins de 30 ans n’a succombé au coronavirus dans le pays. “Il n’existe ni victime ni cas grave” parmi les enfants contaminés en Italie, a déclaré le 19 mars le président de la Société italienne de pédiatrie, Alberto Villani, cité par l’agence de presse Ansa. En Espagne, deuxième pays le plus touché en Europe après l’Italie, aucun décès n’avait été recensé au 22 mars chez les 0-9 ans, selon les chiffres du ministère espagnol de la Santé.
“Même si la population des plus jeunes a un risque individuel extrêmement faible, avec le fait que la population touchée augmente, naturellement il y aura quelques patients très sévèrement atteints parmi les plus jeunes”, explique à l’AFP Bruno Riou, directeur médical de crise de l’AP-HP.