Joe Biden veut faire savoir « à Poutine et à la Chine que les Etats-Unis et l’Europe sont soudés » – Le Monde

Joe Biden embarque à bord d’Air Force One en direction de l’Europe, depuis la base d’Andrews (Maryland), le 9 juin 2021.

Près de cinq mois après son arrivée au pouvoir, Joe Biden est arrivé, mercredi 9 juin, au Royaume-Uni, première étape d’une tournée européenne, durant laquelle il compte insister sur la fermeté de l’alliance transatlantique en vue de son face-à-face avec Vladimir Poutine, qui aura lieu à Genève le 16 juin.

Le président américain a déclaré mercredi que les Etats-Unis étaient « de retour ». « The United States in back ! », a lancé Joe Biden devant des membres de l’US Air Force sur la base aérienne de Mildenhall, dans le sud-est du Royaume-Uni. « Et les démocraties du monde entier sont unies pour affronter les défis les plus difficiles », a-t-il ajouté, soulignant qu’il tenait à rencontrer M. Poutine pour « lui dire ce que je veux qu’il sache ».

« Je sais que les démocraties peuvent se rassembler pour relever les défis de cette nouvelle ère, cette semaine, en Europe, nous avons l’occasion de la prouver », avait tweeté le président américain pendant son vol à bord de l’avion Air Force One, pour son premier déplacement à l’étranger depuis son arrivée au pouvoir.

Juste avant le décollage, le président américain avait assuré que le but de son voyage était de faire savoir « clairement à Poutine et à la Chine que les Etats-Unis et l’Europe [étaient] soudés ».

« Mobiliser les démocraties du monde entier »

Un tête-à-tête avec le premier ministre britannique, Boris Johnson, est prévu pour jeudi 10 juin. Accompagné de son épouse, Jill Biden, le dirigeant démocrate participera de vendredi à dimanche au sommet du G7 en Cornouailles (sud-ouest de l’Angleterre), au cours duquel la pandémie de Covid-19 et le climat feront partie des priorités.

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« Mon voyage en Europe est l’occasion pour l’Amérique de mobiliser les démocraties du monde entier », a assuré celui qui clame depuis son arrivée au pouvoir que, malgré les orientations de son prédécesseur, Donald Trump, les Etats-Unis entendent s’impliquer pleinement dans les affaires du monde.

Avant de rejoindre Bruxelles, pour participer au sommet de l’OTAN, Joe Biden rendra visite dimanche 13 juin à la reine Elizabeth II – qui règne depuis soixante-neuf ans –, au château de Windsor.

Toujours sur le tarmac de la base militaire d’Andrews, dans la banlieue de Washington, Joe Biden a ajouté qu’il comptait dévoiler bientôt une stratégie vaccinale mondiale. Vivement critiquée pour avoir tardé à partager ses vaccins contre le Covid-19 avec le reste du monde, la Maison Blanche tente désormais de se poser en leader sur ce dossier. « Les Etats-Unis sont déterminés à travailler sur la vaccination internationale avec le même sens de l’urgence dont nous avons fait preuve dans notre pays », a martelé le président américain.

Les Etats-Unis tentent de se poser en leader sur les vaccins

Les Etats-Unis vont acheter 500 millions de doses de vaccins contre le Covid-19 de Pfizer-BioNTech pour les donner à d’autres pays, ont rapporté mercredi soir le New York Times et le Washington Post. Le président américain, Joe Biden, doit faire cette annonce lors du sommet du G7 cette semaine, selon le Washington Post. Les premières 200 millions de doses seront distribuées cette année, et les 300 autres millions en 2022, selon le New York Times.

L’administration Biden avait déjà annoncé faire don de 80 millions de doses de vaccins contre le Covid à des pays étrangers d’ici à la fin juin. Au début du mois, Washington a fait savoir que 75 % de ces doses seraient distribuées par l’intermédiaire du dispositif de partage Covax, mis en place pour assurer une distribution équitable des vaccins, notamment aux pays à faible revenus.

Vivement critiquée ces derniers mois pour avoir tardé à partager leurs vaccins avec le reste du monde, la Maison Blanche tente désormais de se poser en leader sur ce dossier.

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Des discussions difficiles à venir avec Poutine

Le sommet prévu mercredi 16 juin à Genève, en Suisse, avec Vladimir Poutine sera enfin le point culminant de ce premier déplacement, qui intervient au moment où Joe Biden est en difficulté dans son pays, sur fond de tensions au sein de son propre camp. Ukraine, Biélorussie, sort de l’opposant russe Alexeï Navalny emprisonné, cyberattaques : les discussions s’annoncent âpres et difficiles, notamment sur ce dernier point. La question « cyber » sera « un sujet de notre discussion », a assuré Joe Biden mercredi avant son départ.

Concernant la Russie, la Maison Blanche, qui alterne messages conciliants et mises en garde, répète qu’elle a des attentes modestes. Seul objectif avancé : rendre les relations entre les deux pays plus « stables et prévisibles ».

La présidence américaine a donné peu de détails quant au déroulement de ce tête-à-tête. Elle a seulement laissé entendre que, contrairement à ce qui s’était passé avec Donald Trump à Helsinki en 2018, une conférence de presse commune des deux hommes n’était pas à l’ordre du jour.

Le Monde avec AFP

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