
Jean-Paul Delevoye, l’indémodable – L’Express

L’ancien sénateur chiraquien, 72 ans, a annoncé son entrée au gouvernement. La réforme des retraites qu’il porte est l’une des plus importantes du quinquennat Macron.
Nous sommes en 1999, les “marcheurs” ne sont même pas nés, en tout cas politiquement. C’est alors que “pendant une brève mais réelle période, Jean-Paul Delevoye fut à la mode”. Dans le rôle du chroniqueur (de mode), Nicolas Sarkozy. Rappel du contexte : cette année-là, en juin, le maire de Neuilly a remplacé à la dernière minute Philippe Séguin pour conduire la liste de la droite aux européennes et obtenu un score piteux de 13 %. Il démissionne de la tête du RPR et s’interroge sur le bien-fondé de concourir à l’élection d’un nouveau président, à l’automne.
A l’Elysée, Jacques Chirac imagine de pousser Jean-Paul Delevoye. Dans Libre (Robert Laffont, 2001), Nicolas Sarkozy écrit à son sujet : “Il connut son heure de gloire au moment où il posa habilement sa candidature comme l’exact inverse de la mienne. L’Express ne consacra pas moins de cinq pages à ce qui était décrit dans le détail comme ”l’opération Delevoye”. Il ressemblait à la France profonde, il parlait comme un Français moyen, il vivait comme M. Tout-le-Monde. Rien ne nous fut épargné, y compris qu’il appelait sa femme ”Bibiche” !” Si l’honnêteté oblige à concéder que cette dernière information, non négligeable, n’était en réalité pas parvenue jusqu’à l’auteur de l’article, qui se trouve être également celui de ces lignes, le reste est exact. Nicolas Sarkozy renoncera à postuler, Jean-Paul Delevoye persistera et échouera.
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