“Je t’avais crue…”: le SMS de Mélenchon à Taubira après sa victoire à la Primaire populaire – BFMTV

Jean-Luc Mélenchon a expliqué dans un message envoyé à la vainqueure de la Primaire populaire accepter de lui parler à l’unique condition que cessent les “appels à bloquer les parrainages”, dénonçant “un mépris inacceptable.”

Pas de coup de fil mais un SMS. Le candidat insoumis Jean-Luc Mélenchon a préféré envoyer un message à Christiane Taubira ce lundi, dont BFMTV a révélé la teneur. La vainqueure de la Primaire populaire venait d’appeler ses rivaux de gauche pour retenter un rapprochement en vue de l’élection présidentielle.

Celui qui est candidat pour la troisième fois à la présidentielle regrette dans son SMS que l’ancienne garde des Sceaux divise davantage la gauche en ajoutant, à son tour, une candidature. 

“Je t’avais crue quand tu regrettais le nombre des candidatures. Tu y rajoutes dorénavant la tienne. Mais je n’en veux qu’à ma confiance”, a-t-il écrit, ajoutant garder “un souvenir attristé de [leurs] contacts précédents”. 

“L’arrêt immédiat des appels à bloquer les parrainages”

Le député des Bouches-du-Rhône ne décrochera son téléphone qu’à l’unique condition que Christiane Taubira mette fin au blocage des parrainages le concernant. “Je mets un préalable à une nouvelle occasion de bavarder: l’arrêt immédiat des appels à bloquer les parrainages. C’est un mépris inacceptable”, relève-t-il, dénonçant une action visant à “empêcher de force [s]a candidature”.

C’est surtout le serment de Romainville qui est en cause. Il s’agit de l’action menée par des dizaines d’élus socialistes et Génération.s en octobre, s’engageant à retenir leur parrainage, afin de les pousser à participer à l’initiative citoyenne de la Primaire populaire. A l’époque, certains voulaient crédibiliser la candidature d’Anne Hidalgo, même si c’est finalement Christiane Taubira qui a bénéficié de leur mouvement.

Et de conclure: “Cette violence venant après mon inscription de force dans votre opération est à mes yeux contradictoire avec une volonté sincère de dialogue.”

Jean-Luc Mélenchon fait référence à la Primaire populaire, reconnue uniquement par Christiane Taubira, et qui avait créé la polémique avec la diffusion d’une vidée. Son porte-parole, Samuel Grzybowski, expliquait alors vouloir “empêcher que (…) Anne Hidalgo, Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot (…) puissent avoir les 500 signatures” requises pour se présenter à la présidentielle, afin de les pousser à participer au scrutin. Aucun d’entre eux n’a finalement accepté de se plier à la règle.

Nina Jackowski

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