“Je suis brisé à l’intérieur” : le témoignage de Said, le grand frère du jeune Aymen, fauché mercredi à Montpe – Midi Libre

Said, vingt ans, a perdu son petit frère Aymen, fauché par un chauffard mercredi 13 décembre vers 22 h 30 à La Paillade à Montpellier après le match de Coupe du Monde France-Maroc. 

Said, vingt ans, porte le prénom de son petit frère Aymen écrit en lettres blanches sur fond noir. “Je ne le montre pas mais je suis brisé à l’intérieur. C’était le chouchou mon petit frère. Vous avez vu le monde qui manifeste son soutien ? Même des gens qu’on n’a jamais vus.”

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Mais le jeune homme regrette “qu’il faille un drame comme cela pour qu’on puisse se rassembler. Pour moi les gitans et les Arabes sont les mêmes. Il peut y avoir des petites disputes mais rien de grave, c’est le quartier.” Écouté par son père, silencieux dans un fauteuil et son oncle régulièrement étreint par l’émotion, Said insiste sur la volonté commune : “Nous voulons la paix. Que la justice fasse son travail et que la personne soit punie par la loi. C’est cela qui nous soulagera.”

“Aymen avait 13 ans. Il n’avait rien fait, rien vu”

Le jeune homme balaie aussi les rumeurs colportées par des anonymes sur les réseaux sociaux. “Je suis désolé mais nous, la famille, voulons simplement pouvoir faire notre deuil, être tranquille. Nous aurons toujours une grande peine d’avoir perdu le petit dernier. Aymen avait 13 ans. Il n’avait rien fait, rien vu.” 

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Et de constater, avec un infini regret, que “beaucoup de jeunes se font monter la tête en voulant créer une guerre pour rien.” Fernand Maraval, dit Yaka, porte-parole de la communauté gitane, rassure le grand frère. Et toute la famille d’Aymen. “On vous donne nos numéros. Au moindre souci vous nous appelez. Il faut que, tous, nous nous méfiions des surenchères des réseaux sociaux, y compris celles qui colportent des tas de médisances et des mensonges sur nos communautés.”

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